Des précisions au lendemain des annonces du président Emmanuel Macron. Le pass sanitaire, qui va prochainement être étendu à la plupart des lieux publics, ne sera pas nécessaire pour entrer dans les lieux de culte, ont précisé mardi les services du Premier ministre.
Obligatoire dès le 21 juillet pour les lieux de «loisirs et de culture» rassemblant plus de 50 personnes, puis dans les restaurants et transports longue distance à partir d'août, le pass sanitaire ne concerne pas les lieux de culte car ils bénéficient d'une «protection constitutionnelle», a expliqué Matignon à l'AFP.
Les fidèles n'auront donc pas à présenter ce document, qui atteste d'un test Covid négatif ou d'une vaccination complète, pour aller prier. L'importance particulière de la liberté de culte a déjà été soulignée par deux fois par le Conseil d'Etat depuis le début de l'épidémie de Covid-19.
En novembre 2020, la plus haute juridiction administrative française avait ainsi retoqué la jauge maximale de 30 personnes dans les cérémonies religieuses initialement imposée par le gouvernement.
Dans leur décision, les juges avaient estimé que les activités exercées dans les lieux de culte «ne sont pas de même nature» que dans les cinémas ou les théâtres et que «les libertés fondamentales qui sont en jeu ne sont pas les mêmes».
Auparavant, le Conseil d'Etat avait ordonné en mai 2020 de lever l'interdiction «générale et absolue» de réunion dans les lieux de culte, que le gouvernement voulait imposer dans le cadre du déconfinement progressif après la première vague. Mardi soir, la Conférence des évêques de France (CEF) a pris note sur Twitter de cette exemption du pass sanitaire pour accéder aux églises.
De son côté, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a publié un communiqué qui «appelle les imams et les responsables de mosquées de France à saisir toutes les occasions qui se présentent à eux pour inciter les fidèles à se faire vacciner».