«Le variant Delta progresse vite», prévient le directeur général de l'Agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, Aurélien Rousseau, qui appelle à la «responsabilité de chacun» d'aller se faire vacciner pour éviter une nouvelle vague.
«En France, le variant progresse également très rapidement, passant d’une prévalence inférieure à 1 % lors de l’enquête réalisée le 25 mai 2021, à 8,2 % lors de l'enquête suivante datée du 8 juin 2021», peut-on lire dans la dernier bulletin de Santé Publique France publié à ce sujet.
Après une baisse quasi-continue depuis le mois de mars, le taux d'incidence – nombre de cas positifs au Covid-19 pour 100.000 habitants – était même en train d'augmenter, selon Covid Tracker, entre mi-juin et aujourd'hui. Une augmentation notamment plus marquée chez les 20-29 ans.
Chez les jeunes en effet, le taux d'incidence est passé de 45 (la semaine du 17 juin) à 59 (la semaine du 23 juin), dépassant désormais largement le seuil d'alerte fixé à 50. Une progression qui inquiète les professionnels de la santé. «Même si nous sommes sur des chiffres bas, les taux d’incidence et de positivité remontent, car ce variant est très contagieux», souligne Aurélien Rousseau.
Depuis qqs jours, nous disons juste 1 chose : le variant delta progresse vite, les vaccins en protègent et nous avons des vaccins en quantité... Où est la dictature ? Où est la culpabilisation? Juste des faits, de la transparence et, oui, un appel à la responsabilité de chacun.
— Aurélien Rousseau (@aur_rousseau) July 3, 2021
La vaccination comme seule solution
Egalement interrogé à ce sujet, Alain Fischer, le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, a assuré que la seule solution était d'aller se faire vacciner. «Tout se joue dans les quinze jours à venir» pour éviter, selon lui, «une quatrième vague liée à la fois au variant Delta, à la reprise des contacts, à la rentrée scolaire, au climat plus favorable au virus».
Et une dose ne suffit pas selon le «Monsieur Vaccin» du gouvernement, qui s'adresse ainsi à ceux qui se pensent protégés après une première injection. «Cela ne suffit pas. C'est démontré à l'égard du variant Delta. Une seule injection protège à 50 ou 60 %. Avec deux doses, c’est 90 %», explique-t-il.
Un discours également porté par Santé Publique France. «En cas de schéma vaccinal complet, l’efficacité des vaccins Pfizer et AstraZeneca contre ce variant [Delta] demeure élevée contre les formes symptomatiques et très élevée contre les formes graves de COVID-19», pouvait-on ainsi lire dans leur dernière analyse de risque.