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Intempéries : le corps de l'adolescent porté disparu à Beauvais après un orage a été retrouvé

Une cellule de crise a été mise en place afin de coordonner les différentes équipes de secours. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Des pluies diluviennes se sont abattues sur Beauvais dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 juin. Pendant l'orage, un adolescent de 17 ans a été aperçu alors qu'il tombait dans le Thérain, un affluent de l'Oise. Son corps a été retrouvé ce mercredi 23 juin.

L'information a été confirmée par plusieurs sources parmi lesquelles Ouest-France, France Bleu Picardie ou encore le Courrier Picard. Après la disparition du jeune homme plusieurs équipes de secours et de recherche avaient été mobilisées. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, s'était même rendu sur place.

D'après France Bleu Picardie, la victime, lycéen de Terminale, habitant le village de Hermes, à 5 kilomètres de Beauvais, avait passé son oral du bac le lundi matin-même et il sortait avec des amis, visiblement pour célébrer la fête de la musique.

Ce jeune homme et une dizaine d'amis se trouvaient ainsi sur un parking derrière le lycée Jeanne Hachette de Beauvais pendant la soirée. Selon le parquet de Beauvais, ces jeunes étaient installés dans un préau, situé en contrebas de la rivière Le Thérain.

Le média public précise que, d'après des images de vidéo surveillance, le groupe avait les pieds dans l'eau dès 23h. Puis, une dizaine de minutes plus tard, les images d'une autre caméra montrent cinq de ces jeunes en train de courir : le jeune homme est, lui, à l'avant, et c'est à ce moment là qu'il chute soudainement dans le Thérain, la rivière étant sortie de son lit.

Le niveau de l'eau trop haut pour se repérer

Selon le parquet de Beauvais, le niveau de l'eau était trop haut pour faire la distinction entre la chaussée et la rivière. Deux jeunes hommes se sont jetés à l'eau pour essayer de récupéré leur ami, en vain.

L'alerte avait été donnée par une personne témoin de la scène. Les plongeurs, maîtres-chien et drones équipés de caméras thermiques avaient ensuite été déployés dans l'espoir de retrouver la victime. 

Sur place, le ministre de l'Intérieur avait salué l'«action» menée par le millier de sapeurs-pompiers mobilisés, qui ont effectué «1.500 interventions dont la moitié dans l'Oise».

Face à des dégâts «impressionnants», conséquences de la tombée de «l'équivalent d'un mois de précipitations en deux heures», Gérald Darmanin avait en outre assuré que le gouvernement allait mettre «les moyens» pour que Beauvais revienne «dans un état le plus normal possible», notamment via la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle. Ce mardi midi, vingt-quatre communes avaient déjà demandé l'état de catastrophe naturelle, et ces demandes seront «étudiées avec intérêt», avait fait savoir le ministre.

Auprès de France Bleu, le colonel Jean-Luc Désira, chef d'état-major du Sdis 60, avait décrit des conditions «apocalyptiques» survenues à Beauvais, expliquant que «l'eau (avait) soulevé les chaussées», déplacé des véhicules et noyé des centaines de caves et parkings.

L'hôpital avait lui aussi été inondé, obligeant à garder les blocs opératoires fermés ce mardi. Le service des urgences a pu rouvrir rapidement de même que les salles d'accouchement et de césarienne, mais les actes chirurgicaux ont été transférés vers le CHU d'Amiens ou d'autres établissements du secteur.

L'orage avait frappé Beauvais entre 22h et 23h, lundi 21 juin. Dans son dernier point sur la situation, rendu public à 2h du matin ce mardi, la préfecture de l'Oise indiquait qu'entre 35 et 60 mm de pluie sont tombés localement. Une cellule de crise avait été mise en place afin de coordonner l'action des secours et le document fait état de «près de 600 interventions» engagées par les équipes, «dont 412 à Beauvais».

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