C'est une escroquerie bien rodée que dénoncent les autorités. Une nouvelle fraude au permis de conduire se répand dans l'Hexagone, mais celle-ci peut coûter très cher aux contrevenants.
L'affaire a été récemment mise au jour par la justice qui a dévoilé un montage relativement facile à mettre en œuvre. Le Midi Libre met ainsi en avant le cas récent de deux conductrices vivant à Montpellier (Hérault) qui viennent d'être condamnées chacune à 3.000 et 2.400 euros d'amende. Leur délit ? Dénonciation frauduleuse d'un conducteur.
Concrètement, les deux femmes avaient suivi un plan assez simple afin d'éviter de payer une amende et de perdre des points sur leur permis après avoir commis des infractions au code de la route. Après avoir reçu une amende en raison d'un excès de vitesse en tant que propriétaires de la carte grise de leur véhicule, celles-ci se sont procuré des copies en couleur de vrais permis de conduire fournis par des cybercriminels peu scrupuleux sur le Web contre une somme de 50 à 150 euros. Leur but ? Expliquer qu'elles n'étaient pas au volant au moment des faits.
Les deux Montpelliéraines ont ensuite utilisé le site de l'Antai (Agence nationale de traitement automatisé des infractions) qui permet de dénoncer les PV. Sur cette plate-forme du gouvernement, il est en effet possible d'imputer l'infraction à un autre conducteur en fournissant la copie de son permis de conduire et son identité. La procédure automatisée va alors adresser le PV et retirer les points à la personne visée.
Détourner le système
Si dans les faits l'Antai a été légitimement mise en place notamment pour régler ce genre de problèmes lorsque plusieurs membres d'une même famille ou des amis partagent un même véhicule, cette nouvelle escroquerie au permis de conduire vient détourner le système. C'est d'ailleurs la recrudescence de ce procédé ces derniers mois dans le sud de la France qui a mis la puce à l'oreille des autorités et de la justice.
Car les permis nominatifs permettent en effet d'usurper l'identité de leurs vrais propriétaires pour leur imputer l'infraction. Dans le cas des deux habitantes de Montpellier, celles-ci n'ont pas été capables d'expliquer pourquoi ce sont deux Italiens vivant à Drancy (Seine-Saint-Denis) qui avaient pris le volant de leurs véhicules, explique Le Midi Libre. L'affaire a d'ailleurs mis en vant le cas d'une personne dont le permis avait été usurpé et qui aurait été désignée plus de 600 fois en utilisant cette fraude.
Afin d'éviter toute usurpation de votre permis de conduire, ne laissez personne d'autre qu'une personne de confiance ou dépositaire de l'autorité publique prendre en main ce type de document.