Le ministre de l'Éducation nationale, de la jeunesse et des sports Jean-Michel Blanquer était l'invité de Laurence Ferrari mardi matin sur CNEWS. Il est notamment revenu sur la polémique entourant les propos complotistes proférés par Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise.
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«C'est fait pour faire du bruit, ça appelle peu de commentaire en fait. C'est une déclaration minable», a notamment réagi Jean-Michel Blanquer. «Cette phrase traduit un état d'esprit complotiste et une façon de faire de la politique qui consiste à en rajouter, à être dans les extrêmes, à faire peur (...). Tout ça est très malsain.», a-t-il ajouté.
«Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Ça a été Merah en 2012 (auteur jihadiste des tueries de Toulouse et de Montauban), ça a été l'attentat la dernière semaine sur les Champs Élysées (en 2017, un jihadiste assassine le policier Xavier Jugulé). Avant on avait eu Papy Voise (un retraité agressé chez lui à Orléans en avril 2002), dont plus personne n'a jamais entendu parler après. Tout ça, c'est écrit d'avance», avait déclaré dimanche le chef des Insoumis sur France Inter.
Cette sortie avait suscité une série de réactions indignées. Latifa Ibn Ziaten, dont le fils militaire a été tué par Mohammed Merad, avait dénonçé des propos «inadmissibles», réclamant du «respect pour les victimes».
«Quand on manie ainsi la démagogie, on ne peut prétendre à devenir président de la Republique», avait fustigé la cheffe du groupe PS à l'Assemblée Valérie Rabault, jugeant «inacceptable» de «réduire les atrocités des attentats de Montauban et Toulouse en 2012 à de la machination électorale».
«On est vraiment au-delà de la honte», avait aussi réagi la LREM Aurore Bergé sur Twitter.
«Les complotistes anticomplotistes sont de sortie. Ils nient que les assassins font leur coup au moment qui fait parler d'eux. Propos ineptes. À moins que ce soit pour les couvrir», avait répondu Jean-Luc Mélenchon, sur le même réseau social, citant comme source d'inspiration un article du Figaro sur «les attentats et faits divers qui ont bouleversé les campagnes présidentielles».