Emmanuel Macron a été giflé lors de son déplacement à Tain-l’Hermitage (Drôme), ce mardi 8 juin. La classe politique lui a immédiatement apporté son soutien.
A l’Assemblée nationale, les députés se sont levés et ont applaudi, tandis que le Premier ministre Jean Castex a estimé que «la politique ça ne peut en aucun cas être la violence, l’agression verbale, et encore moins l'agression physique. J'en appelle à un sursaut républicain, nous sommes tous concernés, il en va des fondements de notre démocratie».
L'Insoumis Jean-Luc Mélenchon a très rapidement réagi sur les réseaux sociaux, en tentant de lier cet acte à la polémique qui le touche actuellement. «Cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l'acte ?», a-t-il questionné. «Je suis solidaire du Président».
Cette fois-ci vous commencez à comprendre que les violents passent à l'acte ? Je suis solidaire du Président.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 8, 2021
La dirigeante du RN Marine Le Pen a dénoncé l’agression sur Twitter, estimant que «si le débat démocratique peut être âpre, il ne saurait en aucun cas tolérer la violence physique. Je condamne fermement l’agression physique intolérable qui a visé le président de la République».
Si le débat démocratique peut être âpre, il ne saurait en aucun cas tolérer la violence physique. Je condamne fermement l’agression physique intolérable qui a visé le président de la République. MLP #Tain
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) June 8, 2021
«Cette image du Président de la République giflé fait froid dans le dos », a pour sa part estimé la socialiste Najat Vallaud-Belkacem. «De grâce ressaisissons-nous. Retrouvons le goût du respect. Des institutions comme des hommes et femmes. La dignité dans nos débats. La quête de concorde. Pensons au monde que nous laissons à nos enfants».
Cette image du #Président de la République giflé fait froid dans le dos. De grâce ressaisissons-nous. Retrouvons le goût du respect. Des institutions comme des hommes et femmes. La dignité dans nos débats. La quête de concorde. Pensons au monde que nous laissons à nos enfants
— Najat Vallaud-Belkacem (@najatvb) June 8, 2021
A droite, Xavier Bertrand a lui condamné «avec la plus grande fermeté le geste inacceptable dont a été victime Emmanuel Macron. Aucun désaccord politique ne justifiera jamais la violence. Le respect des institutions de la République et de ses représentants est un principe cardinal de notre vie démocratique».
Je condamne avec la plus grande fermeté le geste inacceptable dont a été victime @EmmanuelMacron. Aucun désaccord politique ne justifiera jamais la violence. Le respect des institutions de la République et de ses représentants est un principe cardinal de notre vie démocratique.
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) June 8, 2021
Pour Valérie Pécresse, «aucun désaccord politique ne justifie une telle violence. Trop d’élus et de figures d’autorité en sont victimes aujourd’hui». Fabien Roussel, candidat du PCF à la présidentielle, a lui condamné «avec la plus grande fermeté l'agression dont a été victime le Président de la République».
Sacha Houlié, député LREM, a elle pris la parole face à la presse à l’Assemblée, pour dénoncer un acte «d'une extrême gravité. Ça appelle une condamnation et une prise de conscience de chacun de la façon dont on a de se comporter. Le président avait lancé cet appel au calme, il doit absolument être entendu de la part de tous ceux qui ont aujourd'hui une responsabilité publique. Quant à cet individu, il mérite la plus grande fermeté». Même son de cloche du côté du député LREM de l'Hérault Patrick Vignal : «C’est très tendu partout», a-t-il déploré, en se projetant sur les prochaines échéances électorales. «Je pense que cette campagne pue. Et c'est à cause aussi du personnel politique. Personne n'en sortira gagnant», a-t-il regretté.
Nicolas Dupont-Aignan, candidat Debout la France à la présidentielle, s’est d'abord montré moins solidaire envers Emmanuel Macron que ses camarades, pensant que la «gifle au Président de la République (est le) symbole d’une fonction présidentielle abaissée dans un pays qui a perdu ses repères». Il a néanmoins écrit un peu plus tard que l'agression était «intolérable» en précisant qu'elle devait «faire comprendre à quel point notre démocratie est en péril»
Gifle au Président de la République : symbole d’une fonction présidentielle abaissée dans un pays qui a perdu ses repères...
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) June 8, 2021
Puisse cette agression intolérable sur le Président de la République faire comprendre à quel point notre démocratie est en péril
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) June 8, 2021