La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a fait part ce dimanche 23 mai de son souci de proposer un «front républicain» dans la course aux régionales, prêt à faire barrage au Rassemblement National (RN). Invitée du Forum Radio J, elle a notamment assuré qu'elle avait «toujours cherché le rassemblement».
Qualifiant Marine Le Pen de candidate «anti-républicaine», Anne Hidalgo a tenu à prévenir des risques encourus par le pays si «une personne comme elle» était élue à la tête du pays. Ce serait, selon elle, «une régression du pays sur le plan social, notamment pour les classes moyennes».
Ainsi, à la question de savoir si elle – en tant que possible candidate à l'élection présidentielle de 2022 – saurait se ranger derrière un unique candidat républicain, pour faire barrage à Marine Le Pen, Anne Hidalgo a immédiatement répondu «évidemment». Y compris donc s'il s'agissait d'Emmanuel Macron.
«il faudra tenir en échec l'extrême droite»
«Quel que soit le candidat républicain, il faudra tenir en échec l'extrême droite [...] dangereuse pour notre démocratie. On l'a toujours fait», a-t-elle ainsi expliqué, reprenant l'exemple de l'élection de Xavier Bertrand à la tête de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie en 2015. Lors du deuxième tour, le candidat de droite (UMP à l'époque) avait en effet bénéficié du retrait du candidat PS, Laurent de Saintignon, appelant ainsi à faire front contre le candidat FN.
Pour autant, la maire socialiste de Paris a précisé vouloir «tout faire pour que le second tour se déroule autrement» et ce, «dès les régionales», assurant avoir «toujours cherché le rassemblement». «Ce qui m'intéresse c'est qu'on propose», a-t-elle expliqué, énumérant certaines des propositions fortes d'Audrey Pulvar qu'elle soutient : «la gratuité des transports», «l'accompagnement des jeunes» ou encore «en termes de transition écologique».
Ce dimanche à 14h10, je suis l’invitée de @frhaz pour le #ForumRadioJ sur @RadioJFrance. pic.twitter.com/ITY8NcyZRB
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) May 23, 2021
PAS D'ALLIANCE À CE STADE
Pas question donc pour Anne Hidalgo de parler d'alliance à ce stade, même pour les régionales, pas franchement bien parties pour la candidate Ile-de-France en Commun. «On va se battre pour obtenir le meilleur score possible parce qu'on croit au projet que nous portons», ajoute l'édile parisienne, assurant recevoir «un accueil très positif» sur le terrain.
Selon elle, «la campagne démarre» à peine, parce que «jusqu'à présent confinée». Pour l'instant, l'ambition est d'arriver «largement en tête notamment des listes de la gauche» au premier tour, avant de «rassembler les alternatives crédibles» pour le second tour.