Réunies en comité stratégique ce mardi matin, les instances nationales du parti LR ont choisi de ne pas remettre en question le soutien accordé au président sortant de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier.
«Dans la continuité du fier bilan du mandat écoulé, nous souhaitons la victoire de Renaud Muselier pour les régionales du 27 juin prochain, empêchant ainsi le basculement au Rassemblement National», a déclaré le président national du parti Les Républicains, ce mardi, à la mi-journée. «Après les médiocres manœuvres de recomposition de la vie politique française par Jean Castex sous l’égide d’Emmanuel Macron, il n’y a ni ministre ni député LREM sur la liste de Renaud Muselier», fait observer Christian Jacob dans un communiqué de presse. Toutefois, la présence de colistiers de la majorité présidentielle et l’absence de parlementaires Les Républicains ont créé des tensions et une confusion sur le terrain, préjudiciable à la campagne. Renaud Muselier, candidat Les Républicains, a fait une faute et une erreur d’analyse politique en ne croyant pas en sa seule force et celle de sa famille politique, cédant ainsi aux manœuvres élyséennes».
La liste de Renaud Muselier compte quinze élus de la majorité présidentielle (dont 7 LREM) sur 135 noms.
Une fracture ouverte au sein du parti
Lundi soir, la fédération des Alpes-Maritimes des Républicains, présidée par Éric Ciotti, avait pris une décision inverse. Elle avait, en effet voté à 84% le retrait de son soutien à Renaud Muselier. «Cette alliance constitue une insulte faite aux militants et à nos candidats engagés aux élections départementales», avait alors fustigé le député niçois, aujourd’hui désavoué par le comité stratégique du parti sur fonds de bisbille avec le maire de Nice Christian Estrosi et son homologue de Toulon Hubert Falco, qui ont claqué la porte du parti, il y a une semaine.
Le Rassemblement National emmené par Thierry Mariani, l'ancien ministre des transports de Nicolas Sarkozy, reste le favori des sondages en PACA.