Le PDG du Groupe Aéroports de Paris (ADP), Augustin de Romanet, s'est dit inquiet ce mardi 18 mai d'une possible «apocalypse de temps d'attente» à la descente des avions cet été, vu la multiplication des contrôles dus à la situation sanitaire.
«Ce qui me préoccupe moi principalement, c'est la gestion de la multiplicité des contrôles, des tests et du double contrôle de la police aux frontières», a-t-il ainsi fait savoir, interrogé lors d'une conférence de presse consacrée aux carburants renouvelables pour l'aviation.
Si le trafic passagers dans les aéroports parisiens d'Orly et de Roissy n'a atteint en avril que 13,9 % du nombre de voyageurs du même mois de 2019, avant la pandémie, le groupe Aéroports de Paris compte bien voir ce chiffre grimper à plus de 35 % en moyenne sur l'année 2021, en particulier à la faveur de déplacements d'été à nouveau possibles vers certaines destinations.
Des formalités ingérables
Pour l'instant, les temps d'attente pour les formalités à l'arrivée sont actuellement supportables, mais, s'alarme ADP, l'affluence de l'été pourrait bientôt les rendre ingérables vu les contraintes qui se sont empilées depuis le début de la crise du Covid-19.
«Nous avons une addition de contrôles qui sont imposés aux passagers en raison de la situation sanitaire, premier contrôle de police avec les passeports, puis test PCR obligatoire pour les gens qui viennent des pays écarlates (les plus à risque, NDLR), puis deuxième passage devant la police», a cité en exemple Augustin de Romanet.
Pire, le PDG du groupe a confié être actuellement en train de travailler avec le ministère de l'Intérieur «pour éviter que cet été ne soit une apocalypse de temps d'attente pour les passagers». «Aujourd'hui c'est ce qui est en haut de ma pile de préoccupations», a-t-il conclu.