«Balle dans le front pour Éric Masson, prochaine cible: BST du 8e». Ce sont les mots inscrits à l'encre blanche qui ont été découverts ce lundi sur un mur de la ville de Lyon quelques jours seulement après le meurtre du policier Éric Masson à Avignon.
Ce tag menaçant la police lyonnaise, peint sur le mur d'un groupe scolaire, cible la Brigade spécialisée de terrain (BST) dédiée au 8e arrondissement de la ville. Une enquête a été ouverte selon la Direction départementale de la Sécurité publique.
«Haine et violence chaque jour contre la police nationale», a dénoncé dans un tweet l'antenne départementale du syndicat Unité SGP Police.
«Les menaces, c'est devenu notre quotidien», a déploré de son côté Pierre Tholly, secrétaire régional du syndicat Alliance, en évoquant des violences récurrentes contre les forces de l'ordre dans l'agglomération. Ce week-end, un équipage de police municipale a été pris à partie notamment à Rillieux-la-Pape.
Il y a trois ans, le 8e arrondissement de Lyon a fait partie des 15 premiers Quartiers de reconquête républicaine (QRR), un dispositif lancé au niveau national pour y lutter notamment contre le trafic de stupéfiants en affectant plus de moyens policiers.
Éric Masson, 36 ans, appelé avec son équipe mercredi dernier pour un attroupement sur un point de deal en centre-ville d'Avignon, a été tué par balles par un homme qui a aussitôt pris la fuite avec un complice. Quatre personnes soupçonnées d'être liées au meurtre ont été interpellées au total dimanche soir, a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Dans un grand recueillement, une foule de policiers et d'Avignonnais s'était rassemblée, ce dimanche 9 mai, devant l'hôtel de police d'Avignon en hommage au brigadier de 36 ans. Une autre cérémonie d'hommage nationale, présidée par le Premier ministre Jean Castex, sera organisée mardi à Avignon.
