Le parti Les Républicains a finalement «apporté son soutien à Renaud Muselier» pour les élections régionales en Paca, tout en soulignant qu'il ne pouvait «y avoir aucun accord, à quelque niveau que ce soit, avec LREM», a indiqué le parti dans un communiqué. Pourtant, des Marcheurs seront bien sur la liste du président sortant.
A l'issue d'une réunion de la Commission nationale d'investiture, le parti Les Républicains a décidé d’apporter son soutien à Renaud Muselier, comme ce dernier l’avait réclamé. Un soutien à condition «qu’aucun parlementaire En Marche et aucun membre du gouvernement» ne figure «sur notre liste», a ajouté LR pour tenter de clore la crise déclenchée par le retrait, en région Paca, de la liste LREM au profit de Renaud Muselier.
Or, peu après cette déclaration, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé qu’il y aura «bien sûr» des candidats LREM sur la liste, mais «pas d'accord d'appareils». «Il a une majorité régionale sortante, qui est la colonne vertébrale» et puis «d'autres formations politiques et d'autres représentants politiques qui viennent s'agréger au service de l'intérêt général», a t-il souligné.
« Opposants déterminés à l'idéologie du Rassemblement national ».
Dans son communiqué LR assure lui que «LREM a fait la démonstration de son incapacité à porter un projet régional», et il assure : «conformément aux valeurs de notre famille politique, nous sommes et nous resterons les opposants déterminés à l'idéologie du Rassemblement national».
Dimanche, le patron des Républicains Christian Jacob avait indiqué que Renaud Muselier ne pourrait «pas bénéficier de l'investiture LR» après le retrait, à son profit, de la liste LREM pour les régionales de juin.
Cette annonce, vécue comme un affront et l'amorce d'un piège à droite, a déclenché une crise chez LR qui craint de se faire asphyxier. Le parti a convoqué mardi matin son comité stratégique, qui a écarté toute exclusion de Renaud Muselier tout en lui demandant de «clarifier» sa position.
Cet aprés-midi, le Président sortant a répété qu'il n'y aurait «pas d'accord» avec LREM et qu'il conduirait «une équipe dont la colonne vertébrale sera naturellement Les Républicains».
«Sur le projet, les orientations, la composition des listes, je serai le seul décideur», rappelle celui qui étudiera «avec les têtes de listes départementales» et «au cas par cas chaque candidature», sur la base de ce qu'il a appelé le «test PCR» (projet, compétence, engagement).
Des tensions toujours vives
La crise au sein de LR est toutefois loin d'être terminée. En témoignent les déclarations d'Eric Ciotti, sur Twitter, ce mardi soir. Le député indique avoir voté contre le soutien du parti à Renaud Muselier. «Je prends acte de la décision de ma famille politique mais je considère que les conditions de la clarté et de la confiance ne sont pas réunies», ajoute-t-il.
J’ai voté contre le soutien @lesRepublicains à Renaud Muselier en PACA
Je prends acte de la décision de ma famille politique mais je considère que les conditions de la clarté et de la confiance ne sont pas réunies— Eric Ciotti (@ECiotti) May 4, 2021