Une contamination suivie de très près. Trois cas de variant indien du Covid-19 ont été détectés en France métropolitaine, a annoncé, jeudi 29 avril, le ministère de la santé dans un communiqué.
Un premier cas, dans le Lot-et-Garonne, avait déjà été annoncé au micro de CNEWS en fin d’après-midi par Benoît Elleboode, le directeur général de l’ARS de Nouvelle-Aquitaine, tandis que selon le ministère, «deux autres cas ont été détectés dans les Bouches-du-Rhône»
Interrogé sur le fait de savoir s'il s'agissait d'une première contamination de ce type dans l'Hexagone, le directeur a déclaré «[qu'il] ne le pens[ait] pas», mais que c'était quoi qu'il en soit bien le premier cas «dans [sa] région» du Lot-et-Garonne, dans la mesure où «le séquençage a été fait à Toulouse».
Ce patient concerné revenait d'Inde et «refaisait un test puisqu'il devait repartir à l'étranger. C'est là que dans tout le dispositif qui est fait pour repérer les variants, on a identifié que c'était le variant indien», a précisé Benoît Elleboode.
Les deux cas dans les Bouches-du-Rhône concernent « deux personnes arrivant d’Inde, sans lien l’une avec l’autre », « mises en quarantaine immédiatement après leur arrivée » et « testés positives au tout début de leur quarantaine respectivement le 19 et le 27 avril ».
Un autre cas suspect à Bordeaux
Concernant les craintes quant à l'émergence de ce nouveau variant en France, le directeur tient en tout cas à rester très prudent. «Du fait des mutations de ce variant indien, aujourd’hui on a une suspicion qui est de dire qu'il pourrait être plus contagieux et être plus résistant aux vaccins. Mais, pour l’instant, on n'en a aucune certitude, aucune étude ne le démontre», a-t-il ainsi encore déclaré.
Par ailleurs, le directeur général de l’ARS de Nouvelle-Aquitaine a indiqué qu'au moins un autre cas, suspect et non confirmé celui-là, avait également été identifié à Bordeaux (Gironde). Dans cette autre affaire, il s'agit là encore d'une personne qui revenait d'Inde, dont on sait qu'elle est porteuse du coronavirus.
A ce stade, les médecins soupçonnent le variant indien d'être en cause, mais doivent mener des analyses complémentaires.
«On suspecte le variant indien au criblage qui est la première alerte. Le virus est en train d’être séquencé au CHU de Bordeaux et on aura normalement la réponse en fin de semaine, demain (ce vendredi 30 avril, NDLR)», a indiqué Benoît Elleboode.
Ces deux patients, celui dans le Lot-et-Garonne et celui de Bordeaux, «ne sont pas pour le moment des cas graves, ils ne sont pas hospitalisés et dans les cas contacts de ces personnes on n’a pas recensé de cas positifs donc pas de cas graves. Et, à ce stade, on n’a identifié aucune personne vaccinée contaminée par ce variant», a dit le directeur de l'ARS en se montrant rassurant.