Pour recruter des jeunes, certaines entreprises françaises n'hésitent pas à aller les chercher sur leurs applications favorites. Espérant surfer sur la fréquentation en hausse du site de rencontre Tinder, la plate-forme d'intérim Proman y a lancé une campagne de recrutement, lundi 26 avril.
Depuis, les utilisateurs ne voient plus seulement apparaître les profils des célibataires autour d'eux, mais aussi des offres d'emploi, présentées sous forme «de publicités reprenant les codes visuels de l'application», explique au Parisien Roland Gomez, directeur général de Proman.
Les offres proposées concernent principalement des métiers en tension pour lesquels les recruteurs peinent à embaucher, notamment des jeunes. Les usagers de Tinder se voient ainsi proposer des postes de «cariste, agent d'exploitation logistique, manutentionnaire et préparateur de commandes».
Pour candidater, ils doivent procéder de la même manière que lorsqu'un crush se présente : swiper (faire glisser, ndlr) à droite pour montrer son intérêt. Ils sont alors redirigés vers le site internet de Proman qui «recense plus de 1.000 fiches de poste réparties sur près de 400 agences», selon Roland Gomez.
Si, pour les utilisateurs de Tinder, l'intérêt est de pouvoir décrocher un emploi en plus d'un éventuel date, du côté des recruteurs il s'agit de profiter des outils fournis par l'application pour cibler des profils en particulier.
La géolocalisation, sur laquelle repose le fonctionnement du site de rencontre, permet notamment de satisfaire les besoins des entreprises, en fonction des candidats disponibles à proximité.