Les bars et les restaurants fermés, les Français se rabattent sur la consommation d'alcool à domicile. Celle-ci s'envole depuis le début de l'année, et ce pour tous les types d'alcool, d'après les derniers chiffres du secteur.
Selon une étude de l'IRI, un cabinet spécialisé dans le big data, repérée par Le Figaro, les ventes de bières et de cidres ont progressé de 18,5 % en chiffre d'affaires sur le premier trimestre 2021 par rapport à la même période l'an dernier, et de 15,9 % en volume. Une croissance à deux chiffres, quoique légèrement plus faible, est également à signaler pour les spiritueux et champagnes (+15,3 % en chiffre d'affaires et +13 % en volume).
Sur le seul mois de mars, les chiffres sont encore plus impressionnants, avec des hausses observés de plus de 20 %. Elle s'élève par exemple à 23,8 % pour les spiritueux et champagnes (en termes de chiffre d'affaires), contre 11 % en février et 9 % en janvier. Toutefois, ces bonds s'expliquent en partie par la particularité du mois de mars 2020, lors duquel le premier confinement était entré en vigueur et qui avait été marqué par une forte baisse de la consommation d'alcool en supermarchés.
Malgré ce mois de chute, cette baisse s'étant poursuivie pendant tout le confinement (-4 % au global selon l'institut d'études Nielsen), les ventes d'alcool (hors vins) en grande surface ont augmenté de 5 % en 2020, explique au Parisien Nicolas Léger, de l’institut Nielsen.
Mais cela ne signifie pas que les Français ont consommé plus d'alcool l'an dernier. La consommation à domicile a en effet compensé la consommation dans les bars, fermés une grande partie de l'année en raison de la crise sanitaire, selon les experts. «En 2020, pour la bière en tout cas, il y a eu grosso modo autant de litres achetés en moins dans les cafés que de litres achetés en plus en grande surface», indique Nicolas Léger au Parisien. «Les Français ont, avant, tout importé leur consommation d’alcool chez eux», abonde Joseph Bordonaro, de l'institut Kantar, interrogé par le quotidien.