L'inquiétude concernant les variants du Covid-19 grandit, et avec elle la nécessité d'empêcher leur entrée en France. Pour cela, Matignon a annoncé, samedi 17 avril, l'instauration d'une quarantaine obligatoire pour les voyageurs en provenance de cinq destinations. Une mesure qui doit être mise en oeuvre progressivement jusqu'à son entrée en vigueur définitive, samedi 24 avril.
Les zones concernées
Cette période d'isolement sera imposée à toute personne revenant d'un voyage au Brésil, en Argentine, au Chili et en Afrique du sud. A noter que la Guyane, département français, est également concernée par cette restriction.
Seules les liaisons aériennes avec le Brésil ont été suspendues et le resteront jusqu'au vendredi 23 avril inclus. Cela en raison du variant local, baptisé P1 et jugé plus dangereux et contagieux. Les vols avec l'Argentine, le Chili, l'Afrique du sud et la Guyane sont maintenus car la présence des variants n'y atteint «pas les niveaux observés au Brésil».
Des vols réservés à un public restreint
Les liaisons aériennes maintenues ne s'adressent pour l'essentiel qu'aux ressortissants français, leurs conjoints et enfants, ainsi qu'aux ressortissants de l'Union européenne ou d'un pays tiers ayant leur résidence principale en France.
Par ailleurs, seules les personnes disposant à l'embarquement d'un test PCR négatif de moins de 36h (au lieu de 72h auparavant) ou bien d'un PCR négatif de moins de 72h accompagné d'un test antigénique négatif de moins de 24h, seront admis à bord des avions. Des tests antigéniques seront en outre systématiquement réalisés à l'arrivée des trajets partant de la Guyane vers les Antilles.
contrôles renforcés pour la quarantaine
Une fois sur le sol français, les voyageurs en provenance des destinations visées seront obligés de se soumettre à une quarantaine de dix jours. Selon Matignon, «un système de vérification sera mis en place, avant l'embarquement puis à l'arrivée», afin de s'assurer que chaque personne dispose «d'un lieu de quarantaine adapté aux exigences sanitaires».
Invité sur Europe 1 ce lundi 19 avril, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, développe : «Quand vous arriverez, au lieu d'avoir comme aujourd'hui une demande d'auto-isolement, vous aurez une obligation de vous isoler, avec un arrêté préfectoral nominatif».
Les personnes placées à l'isolement doivent s'attendre à une restriction de leurs horaires de sortie, avec des amendes plus sévères en cas de non-respect. Selon Gabriel Attal, il sera question d'«une contravention de cinquième classe», soit «1.500 euros et 3.000 euros en cas de récidive». Des contrôles seront effectués au domicile par la police ou la gendarmerie nationale pour «vérifier que vous êtes bien dans le lieu où vous devez vous isoler».