Le Conseil métropolitain de Nice Côte-d’Azur, qui se réunira ce vendredi pour une séance consacrée en grande partie à la mobilité urbaine, proposera au vote une délibération destinée à développer le transport aérien de marchandises par drones.
Et si les dizaines de camionnettes de livraison qui encombrent les rues de la capitale azuréenne étaient remplacées par des drones pour réaliser le même service ? Ce scénario est loin d’être une fiction et la ville semble afficher une longueur d’avance dans ce domaine. En effet, il y a trois ans, l’enseigne de restauration rapide Speed Burger avait réalisé un test grandeur nature avec l'entreprise de logistique Sycta. Un drone avait effectué une livraison de hamburgers en parcourant une distance de 20 km. La machine avait lâché la commande sur la colline du Château où le client se tenait prêt à la réceptionner. Le repas était arrivé intact grâce à des parachutes qui avaient ralenti la chute du colis.
Or, pour l'heure, des freins législatifs empêchent encore le développement de ce mode de transport aérien. Les entreprises de drones doivent en effet recevoir au préalable l'aval des préfectures pour être autorisées à survoler certaines zones, notamment en milieu urbain.
Un engin aux multiples atouts
En attendant, Nice est une ville pionnière dans l'utilisation de cette technologie. Depuis 2016, la commune mène chaque année une opération de stérilisation des œufs de goélands par drones. Elle utilise également ce type d'appareils pour réaliser des images de ses édifices ou de ses compétitions sportives.
En 2017, la ville avait ainsi rendu compte de la journée d’hommage aux 86 victimes de l’attentat du 14 juillet 2016.
En mars 2020, lors du premier confinement, des drones équipés de haut-parleurs avaient été utilisés pour rappeler à la population les consignes de distanciation contre la propagation du Covid-19.
Ce contexte favorable au développement de cette technologie a notamment permis la mise en lumière de l'entreprise Niçoise Drone 06. Cette société passée leader dans la conception de machines volantes et la captation d’images aériennes a même réussi à exporter son savoir-faire aux États-Unis, avec l’ouverture toute récente d’un bureau à Chicago.