La France est à nouveau confinée pour quatre semaines. L’occasion de refaire, ou de tester, «la cure de sébum», qui consiste à arrêter de se laver les cheveux durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines. L’objectif ? Réguler la production de sébum et rendre sa chevelure plus saine.
Comme l’explique la dermatologue Nina Roos, spécialisée en esthétique et en cosmétique, «Cette cure consiste à laisser le cuir chevelu et la peau récupérer une physiologie normale en arrêtant toute agression extérieure».
«L’idée est de laisser la peau réguler elle-même sa production de sébum. On dissout le film hydrolipidique (film protecteur recouvrant la totalité de la surface du cuir chevelu et composé principalement d'eau et de sébum, ndlr), et en conséquence, on force sa peau à regraisser», détaille-t-elle.
A terme, «On est censé avoir les cheveux moins gras en faisant moins de shampoings, ce qui permet d’avoir les cheveux plus éclatant au naturel». En temps normal, il est difficile de se passer de son shampoing, vie sociale oblige. Cette nouvelle période de restrictions semble donc être le moment idéal de tester cette pratique. Mais la cure de sébum convient-elle à tout le monde ?
la cure n'est pas adaptée à tout le monde
Selon Nina Roos, certaines personnes auront beau arrêter de faire des shampoings, elles continueront à avoir la peau grasse et les cheveux gras. C’est le cas, des «femmes qui ont naturellement la peau très grasse et les cheveux très gras naturellement, le plus souvent âgées de 20 à 25 ans», précise-t-elle.
En revanche, «chez les personnes qui ont une peau normale, qui sont plus âgées, et qui ont la mauvaise habitude de se laver les cheveux tous les jours, ou tous les deux jours, donc trop souvent, la cure de sébum peut être bénéfique déjà une bout d’une dizaine de jours», ajoute la dermatologue, auteur du livre «La peau, c’est la vie» (éd. First).
En ces temps d’épidémie, il faut par ailleurs «bien penser à s’attacher les cheveux quand on sort, et veiller à ne pas les toucher sans s’être lavé les mains», souligne la spécialiste qui précise enfin que pendant cette période difficile, la sensation de bien-être est particulièrement importante.
Or, se lancer dans une cure de sébum n’est pas forcément très agréable. «On est déjà un peu déprimé, ou stressé pour son avenir professionnel, donc c’est peut-être par le meilleur moment pour se rajouter une cure de sébum. Il faut garder un objectif de plaisir», conclut Nina Roos.