L’usine du sous-traitant Delpharm, un expert du conditionnement de produits pharmaceutiques, située à Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir), va commencer mercredi la production du vaccin Pfizer-BioNTech. Le premier fabriqué en France.
Quatre sites sont concernés par ce plan ambitieux qui doit permettre de produire 250 millions de doses d’ici la fin de l’année 2021, a rapporté Le Journal du dimanche.
Les usines sous-traitantes vont s'occuper de mettre la dernière main à des vaccins développés par d'autres laboratoires. Il s'agit d'opérations de remplissage des flacons, d'emballage ou d'aseptisation. Mais les «principes actifs» de ces vaccins, la substance chimique qui les font fonctionner, seront fabriqués ailleurs.
Deux autres sous-traitants doivent prochainement commencer la production de vaccins : le suédois Recipharm à Monts (Indre-Et-Loire) à partir du mois d'avril et le groupe Fareva sur ses sites de Pau dans les Pyrénées et du Val-de-Reuil (Normandie) a priori à partir de juin.
20 millions d'euros d’investissement
Le quatrième sous-traitant est le géant français Sanofi qui développe, lui, son propre vaccin. Mais, après des mois de retard, sa situation fait l'objet de nombreuses incertitudes et la production ne saurait commencer avant le second semestre.
La mise en place des installations pour permettre la fabrication de vaccins ARN messager a coûté 20 millions d'euros d’investissement sur l’usine de Saint-Rémy-sur-Avre, dont la moitié a été prise en charge par l’État, a précisé le JDD.
Cette fabrication française ne signifie pas que les Français en profiteront directement. Le nombre de doses distribuées dans chaque pays est régi au terme de commandes faites au niveau de l'Union européenne. La France ne peut donc pas s'arroger les vaccins fabriqués sur son territoire.
L'intérêt pour la France est aussi politique en démontrant la capacité d'usines françaises à agir alors que le gouvernement fait l'objet de critiques politiques quant à une supposée insuffisance de l'industrie nationale.