La «dégradation de la situation sanitaire» ne «changera pas» la liste des commerces autorisés à ouvrir, a affirmé ce lundi le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
«Il ne serait pas compréhensible qu'au moment où la situation sanitaire se dégrade - où c'est difficile pour les soignants, pour les personnels hospitaliers - d'envoyer un message d'ouverture d'autres commerces», a expliqué sur France info le pensionnaire de Bercy.
Pour justifier l'ouverture des cordonniers et la fermeture des magasins de vente de chaussures, il a expliqué que les premiers figurent parmi les réparateurs, au même titre que ceux de matériel informatique.
Certains commerces ont été autorisés à rester ouverts depuis le 21 mars à cause de leur importance pour l'économie et l'emploi, comme les concessions automobiles, parce qu'ils réalisent une grande partie de leur chiffre d'affaires au printemps, comme les fleuristes ou les chocolatiers.
«c'est dur pour les commerçants, c'est pénalisant»
Bruno Le Maire a reconnu que la fermeture de plusieurs dizaines de milliers de boutiques, «c'est dur pour les commerçants, c'est pénalisant» et a ajouté que «comme toujours ma porte est ouverte pour regarder comment les indemniser, notamment sur la question de stocks sur laquelle nous avançons bien avec (le ministre délégué aux PME) Alain Griset».
Le ministre de l’Économie a proposé qu'un inventaire soit fait au moment où les commerces rouvriront, «que cet inventaire, pour éviter tous les abus, soit fait par un tiers de confiance et que sur la base de cet inventaire fait par un tiers de confiance, il y ait une indemnisation des commerçants qui sont concernés avec une priorité à l'habillement» et «aux chausseurs en particulier».
Bruno Le Maire a par ailleurs précisé qu'une réflexion était en cours pour autoriser les commerçants à faire «des soldes exceptionnels» en dehors des périodes habituelles.