Professeurs en grève, élèves «cas contact», classes fermées... Certains établissements scolaires de la région sont particulièrement touchés. A tel point que les conditions d'accueil des enfants risquent d'être fortement perturbées ce lundi 29 mars dans les écoles franciliennes.
De la maternelle au lycée, le coronavirus n'épargne aucun établissement dans la région. Au total, 31 d'entre eux n'accueillaient plus du tout d'élèves et 831 classes étaient fermées en Ile-de-France ce vendredi 26 mars. Des chiffres qui devraient encore s'envoler dans la semaine à venir.
«CLASSES FERMÉES POUR DEUX OU TROIS SEMAINES»
Et pour cause, l'inflation préoccupante du nombre de cas positifs a poussé le gouvernement à prendre de nouvelles mesures. A partir de ce lundi, un seul cas confirmé de Covid dans une classe – qu'il concerne un professeur comme un élève – entraînera sa fermeture, et ce, dans les 19 départements confinés.
Et le gouvernement est allé encore plus loin, puisque le chef de file du groupe LREM à l'Assemblée nationale Christophe Castaner a annoncé ce dimanche 28 mars qu'il n'était pas exclu de fermer les écoles. «Le gouvernement n’exclut pas la fermeture des écoles, mais il ne faut pas l’utiliser de manière trop préventive, trop précoce », a-t-il expliqué, ajoutant que «la priorité» était de «maintenir les enfants à l’école» et de «ne pas contribuer à leur isolement».
Les enseignants en grève
Une réponse du gouvernement qui ne suffit pas aux professionnels de l'éducation, qui sont nombreux à dénoncer les risques pris par leurs équipes ainsi que par les enfants et leurs familles juste pour maintenir les écoles ouvertes. Plusieurs syndicats ont d'ores et déjà déposé des préavis de grève, dont l'échéance court jusqu'à la fin (annoncée) du confinement, le vendredi 16 avril prochain.
Parmi eux, la SNUipp-FSU a lancé un appel à la grève mercredi dernier, dénonçant «les choix faits par le gouvernement» qui placent «les personnels et les familles dans des situations ubuesques voire dangereuses». Le principal syndicat des établissements de maternelles et primaires a ainsi assuré que «leurs inquiétudes demeuraient» et ce, «malgré les quelques annonces» de Jean-Michel Blanquer.
«Sans donner réellement de moyens supplémentaires, le ministre prendrait la responsabilité de ne plus pouvoir éviter la fermeture générale des écoles et établissements», a ainsi formulé le syndicat dans un communiqué diffusé ce vendredi après les annonces du gouvernement. De fait, le syndicat appelle les enseignants «à dénoncer toutes les situations de tension rencontrées sur le terrain» et «à discuter collectivement des actions nécessaires».