Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans le calme et sous le soleil, ce samedi 20 mars, à Paris et dans quelques villes de province, contre le racisme et les violences policières.
«Une manifestation qui s'est déroulée dans le calme, avec un objectif de 5.000 à 10.000 personnes. On peut dire que l'objectif est atteint», a déclaré à l'AFP, Emmanuel Vire, secrétaire général du Syndicat national des journalistes CGT. Selon la Préfecture de police, 3.500 personnes ont participé au défilé parisien.
«Liberté, égalité, éborgné», «Floutage de gueule, démocratie floutée» ou «Racisme, violences policières, pénitentiaires et judiciaires, impunité: Stop aux crimes d'état», «Darmacron tuent nos libertés», pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants. Un important dispositif policier a accompagné le défilé, parti la station de RER Luxembourg pour s'achever place de la Bastille.
Cette manifestation était organisée à l'appel de plusieurs collectifs, dont le Réseau d’Entraide Vérité et Justice, la Marche des Solidarités, la Coordination #StopLoiSécuritéGLobale ou des associations de soutien aux sans-papiers.
Les manifestants réclamaient notamment la suspension immédiate des agents mis en cause pour violences ou homicides et la suppression des propositions de lois «séparatisme» et «sécurité globale». La loi, adoptée jeudi en première lecture par le Sénat, à majorité de droite, qui l'a largement réécrite, avec notamment un nouvel article 24 créant un délit de «provocation à l'identification» des policiers.
Des rassemblements dans plusieurs villes
Des rassemblements ont été organisés dans d'autres villes, notamment à Lyon, où 500 personnes sont parties du Théâtre national populaire (TNP) de Villeurbanne direction la Préfecture de département, et à Lille, où environ 300 personnes ont manifesté dans le centre-ville.
A Rennes également, où quelque 400 personnes ont défilé dans le centre-ville, derrière les banderoles «Cacher les violences policières ne les feront pas disparaître», ou «L’Etat tue».