Le mari de Magali Blandin, recherchée depuis le 12 février, a été mis en examen pour «meurtre par conjoint» samedi 20 mars au soir. Trois suspects d'origine géorgienne sont aussi concernés.
Plus d'un mois après sa disparition, un corps, «très certainement celui de Magali Blandin», selon le procureur de la République de Rennes, a été retrouvé samedi matin près de Rennes.
C'est son mari, Jérome G., qui a donné les indications, après avoir avoué l'avoir tuée à coups de batte de baseball. La mort a certainement été «extrêmement rapide», a précisé le procureur. Le couple était en instance de divorce.
Le suspect a aussi été également en examen pour «tentative de meurtre par conjoint», à cause d'un premier projet criminel qu'il aurait préparé en fin d'année dernière. Il a été placé en détention provisoire. Idem pour ses parents, âgés de 72 et 75 ans, eux aussi mis en examen, notamment pour complicité de meurtre par conjoint.
Une mère de quatre enfants
Magali Blandin, éducatrice spécialisée de 42 ans et mère de quatre enfants, est recherchée depuis le 12 février au soir, alors qu'elle n'était pas allée chercher ses enfants à l'école. Sa disparition avait donné lieu à de vastes recherches autour de son domicile de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine), à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Rennes.
Les quatre enfants du couple, âgés de 4, 7, 12 et 14 ans, avaient été placés en urgence le 5 mars.
L'enquête avait rebondi dimanche dernier avec l'interpellation de quatre hommes et une femme, nés entre 1975 et 2003, suspectés de tentative d'extorsion en bande organisée. Le mari de Magali Blandin s'était en effet présenté fin février auprès du juge chargé de l'enquête pour l'informer qu'il était victime d'une «tentative d'extorsion d'une somme de 15.000 euros» et qu'il «se sentait menacé».
tentative d’extorsion sans lien avec la disparition de Magali
Au terme des gardes à vue, un homme né en 1990 en Géorgie a été mis en examen pour tentative d’extorsion en bande organisée et meurtre en bande organisée et placé en détention provisoire. Sa compagne, née en 1996 en Géorgie, a été mise en examen pour tentative d'extorsion en bande organisée et placée sous contrôle judiciaire.
Enfin, un autre homme, né en 1975 en Géorgie, «très connu de l'institution judiciaire, sorti de prison en début d'année», a également été mis en examen pour tentative d’extorsion en bande organisée et placé en détention provisoire, selon le parquet.
«Les éléments recueillis attestent d’une tentative d’extorsion qu'ils disent cependant sans lien avec la disparition de Magali Blandin mais liée à une simple dette du mari de celle-ci», précise le procureur.
Par ailleurs, un homme né en 1980 en Géorgie, voisin du mari de Magali Blandin, interpellé mardi près de Cherbourg, est toujours en garde à vue ainsi que le mari de Magali Blandin.
Cette dernière avait déposé plainte pour violences conjugales le 3 septembre 2020 et avait déclaré «à cette occasion avoir pu elle-même se montrer violente», selon le parquet qui avait classé la plainte sans suite après l'audition de son mari en garde à vue.
L'enquête avait mis «en lumière un contexte de tension au sein du couple lié notamment à la gestion des ressources du ménage», selon la même source. Les enfants du couple ont été placés.