Instituée fin 2018 en réponse au mouvement des Gilets jaunes, la «prime Macron» devrait faire son grand retour, à en croire différentes informations de presse. Mais cette fois-ci, elle serait ciblée sur ceux qui ont été surnommés les travailleurs de la «deuxième ligne» depuis le début de la crise du coronavirus.
C'est ce lundi 15 mars, à l'occasion d'une nouvelle conférence sociale, que Jean Castex devrait annoncer un geste financier pour ces travailleurs essentiels, qui ont poursuivi leur activité pendant les deux confinements, selon les informations des Echos et du Parisien.
Si les contours de cette prime ne sont pas encore définis, elle devrait concerner une douzaine de secteurs d'activité, identifiés en décembre par une mission de «reconnaissance des travailleurs de la deuxième ligne», lancée par le ministère du Travail.
La liste exhaustive n'a pas été communiqué, mais y figurent de façon certaine l'agriculture, les aides à domicile, le commerce (vendeurs, caissiers), le gardiennage, la sécurité, la logistique (manutention), la propreté, les transports et le bâtiment. La santé quant à elle fait l'objet d'une réflexion séparée du gouvernement, a précisé le ministère.
Des négociations de branches
Une liste affinée des travailleurs éligibles à cette future prime, dont le montant reste pour l'heure inconnu, pourrait être annoncée ce vendredi, à l'occasion de la remise du rapport de cette mission, menée par Sophie Moreau-Follenfant, membre du directoire du gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE, et Christine Erhel, économiste du travail au Conservatoire National des Arts et Métiers (Cnam).
La définition des conditions de versement de cette prime fera ensuite l'objet de négociations dans les branches concernées, selon Les Echos et Le Parisien. Un coup de pouce financier qui rappelle la «prime Macron». Non reconduite en 2021, elle avait été versée aux salariés gagnant moins de trois fois le Smic et à la discrétion de l'employeur, dans la limite de 1.000 euros. En 2019, 4,8 millions de salariés en ont bénéficié, pour un montant moyen de 400 euros. En 2020, elle a profité à plus de 5 millions de personnes, qui ont touché 458 euros en moyenne.