«Nuit et jour, 1 francilien est admis en lit de réanimation toutes les 12 minutes». C'est avec ces mots graves qu'Olivier Véran, le ministre de la Santé, a alerté ce jeudi 11 mars au soir la situation épidémique très critique en région parisienne.
Face à l'augmentation rapide du nombre de malades dans les services de réanimation, «des dizaines, voire des centaines de patients pourraient être évacués des hôpitaux franciliens vers d'autres régions», a fait savoir Olivier Véran.
En effet, le nombre de patients actuels en soins critiques en Ile-de-France, plus d'un millier, «atteint presque le pic de la deuxième vague», a-t-il rappelé. «A ce rythme, nous dépasserons les 1.500 personnes en réanimation d'ici à la fin du mois de mars».
De nouvelles déprogrammations à venir ?
Le ministre de la Santé se prépare donc «à aller encore plus loin en termes de déprogrammation, si la situation l'exige». En début de semaine, l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France a déjà demandé aux hôpitaux de la région d'annuler 40 % des opérations non-urgentes.
Pour autant, il n'observe «pas une courbe exponentielle sur le plan épidémique, qui a plutôt tendance à ralentir». De quoi laisser espérer à Olivier Véran que les réanimations atteignent «un point d'équilibre dans quelques jours» entre les sorties et les entrées.
Mais notamment sous l'effet des variants, la situation pourrait continuer à se dégrader. «Si la pression devient trop forte, nous prendrons alors toutes les mesures qui s'imposent pour freiner la progression du virus», a-t-il prévenu.
Questionné sur l'hypothèse d'un confinement de l'Ile-de-France, le ministre de la Santé a laissé la porte ouverte : «Nous ne refusons aucune des mesures qui sont adaptées pour protéger les populations, quand elles font sens».