Députée de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain a été investie pour être la tête de liste de La France Insoumise aux élections régionales en Ile-de-France, qui doivent se tenir en juin prochain.
Née à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine (92), Clémentine Autain a grandi dans le quartier des Batignolles, à Paris, dans une famille d'artistes. Sans pour autant être éloignée de la politique puisque son grand-père maternel, André Laffin, a été député de l'Yonne dans les années 1960.
Militante féministe
Engagée très tôt dans le militantisme de gauche, Clémentine Autain assure avoir commencé dès l'université. Alors âgée d'une vingtaine d'années, elle prend part à la vie militante de l'UNEF (Union nationale des étudiants de France) et de l'UEC (Union des étudiants communistes), avant de participer en 1998 au lancement de la Fondation Copernic, un mouvement de la gauche anti-libérale.
C'est à cette même époque qu'elle dit s'être «engagée dans le combat féministe». En 1997, elle co-fonde l’association "Mix-Cité", afin de «promouvoir l’égalité femmes-hommes» et «refuser toute forme de domination». Un combat qu'elle n'a jamais abandonné depuis. Auteur de nombreux ouvrages à ce sujet, Clémentine Autain garde encore le féminisme «au cœur de ses engagements».
Carrière politique
Sur le plan politique, cette femme de 47 ans (elle aura 48 ans au moment des élections) a été conseillère de Paris, adjointe auprès de Bertrand Delanoë chargée de la jeunesse, pendant près de 7 ans (2001-2008), puis conseillère municipale à Sevran, en Seine-Saint-Denis, pendant 6 ans (2014-2020).
Elue en 2015, elle a siégé au conseil régional d'Ile-de-France jusqu'en 2017, au sein du groupe Front de Gauche.
Depuis juin 2017, elle est députée de la 11e circonscription (Sevran, Villepinte, Tremblay) de Seine-Saint-Denis, où elle vit avec son mari et leurs deux enfants. Désormais installée là depuis plusieurs années, elle entend «s'engager contre les inégalités territoriales» et «faire entendre la voix des habitants des quartiers populaires».
Après avoir reçu le soutien du Parti communiste pour les régionales de juin, cette proche de Jean-Luc Mélenchon souhaite rassembler plus largement à gauche. Elle avait assuré être «sur une ligne d’ouverture de la gauche, des écologistes et de la société civile», se disant prête à fusionner sa liste LFI avec les listes socialiste et écologiste, dans Le Monde.
En janvier, elle avait même appelé les candidats Julien Bayou (EELV) et Audrey Pulvar (PS) «à s’engager publiquement de la même manière». Seule «condition» selon elle «pour gagner face à [la présidente de région sortante] Valérie Pécresse».