Le couperet devrait tomber dans les prochains jours. Placée «sous surveillance renforcée» par le Premier ministre Jean Castex depuis la semaine dernière, la région parisienne pourrait bientôt connaître de nouvelles restrictions, face à la hausse de la circulation du Covid entamée depuis mi-février.
Ce qui n'était qu'une rumeur est en passe de devenir réalité : le confinement le week-end est en effet envisagé à l'instar de ce qui a été instauré à Nice (Alpes-Maritimes) et à Dunkerque (Nord), même si rien n’a encore été décidé.
Dans ces zones frappées par une forte recrudescence du Covid-19, les déplacements seront limités à certains motifs, répertoriés dans une nouvelle attestation de déplacement. Et ce, durant un créneau horaire compris à partir de 18h le vendredi soir et jusqu'à 6h le lundi matin.
Un choix stratégique, défendu par le gouvernement. «Nous amplifions la vigilance», a martelé le Premier ministre ce mardi, lors d’une réunion du groupe LREM à l’Assemblée. Et si le chef du gouvernement a reconnu, selon un participant, que «les semaines qui arrivent vont être difficiles», de son propre aveu, c’est bien «la stratégie de territorialisation, en adaptant au mieux la réponse», qui doit perdurer.
Une hypothèse qui ne plaît pas l'exécutif parisien
Cette hypothèse a toutefois été critiquée par Anne Hidalgo. A l’issue d’une réunion lundi après-midi avec l’Agence régionale de santé, la préfecture de police et la préfecture de région, la maire de Paris a en effet jugé cette mesure «dure, voire inhumaine».
Et, finalement, pas question non plus de confiner trois semaines. A la place, l'édile socialiste a proposé des mesures «adaptées au contexte local», notamment dans les établissements scolaires. Outre une campagne de tests massive des élèves, elle a proposé de mettre à disposition parcs et jardins pour que des cours puissent se tenir «en extérieur, quand c’est possible».
Anne Hidalgo préconise aussi d’ouvrir «des lieux supplémentaires pour permettre aux étudiants et bacheliers de réviser, dans les musées, théâtres et gymnases de la ville». Enfin, l’élue de gauche a demandé aux autorités de «multiplier par quatre les quantités de vaccins dans la métropole parisienne».
Le dernier mot appartiendra à l'Etat
Il ne s’agit toutefois que de propositions, puisque c’est la préfecture de police ainsi que le gouvernement qui ont le dernier mot en ce qui concerne la gestion du coronavirus. Le Conseil de défense sanitaire qui doit se tenir ce mercredi 3 mars devrait trancher la question, avant une prise de parole de Jean Castex le lendemain.
Reste à savoir quelle tendance afficheront les derniers indicateurs épidémiques. Depuis la fin de semaine dernière, l’augmentation des nouveaux cas semble en effet légèrement ralentir dans tous les départements franciliens.