C'est une demande sans cesse répété par Stéphane Troussel. Le président socialiste du département de la Seine-Saint Denis a à nouveau réclamé ce jeudi 24 février des «doses supplémentaires» pour accélérer la vaccination dans ce territoire très durement touchée par le Covid.
«En matière de vaccination, le compte n'y est toujours pas, je demande une accélération la semaine prochaine», s'est ainsi Stéphane Troussel au micro de RTL, appelant à «tout tenter» pour éviter un «confinement généralisé». Y compris en prenant des vaccins dans des départements où la situation n'est pas aussi critique ?
Campagne de #vaccination : "Il faut accélérer la semaine prochaine... Je veux des doses supplémentaires dans mon département de Seine-Saint-Denis", l'appel de @StephanTroussel dans #RTLMatin avec @BSportouch pic.twitter.com/hc27hJaWGP
— RTL France (@RTLFrance) February 25, 2021
Une population à la marge
«Dans mon département, on sait maintenant, après les premières semaines de vaccination, que les plus fragiles, les plus précaires, les plus isolés, les plus vulnérables, c'est ceux-là qu'il faut aller chercher en priorité», a-t-il expliqué, ajoutant qu'«avec le système actuel, notamment par les plateformes numériques, ils n'y parviennent pas».
Pour faire face à ce constat, le département a d'ailleurs lancé un bus mobile, qui sillonne la Seine-Saint-Denis depuis mi-février, afin d'informer la population sur la vaccination, mais surtout d'aider les personnes à risques, qui ont parfois peu accès aux soins, à prendre rendez-vous pour se faire vacciner.
«Il s'agit avant tout de réduire la fracture vaccinale et de mettre en place une politique 'd'aller vers' une population qui ne parle parfois même pas français ou qui n'a pas accès à Internet», explique-t-on au conseil départemental, où on entend ainsi réussir à toucher une population «pourtant prioritaire» qui se tient souvent éloignée du système de santé.
Un centre réservé aux Séquano-Dionysiens
A ce sujet, Stéphane Troussel a également regretté que de nombreux Parisiens viennent se faire vacciner dans son département. «Dans certains centres de vaccination de la Seine-Saint-Denis, il y a parfois 35 % d'habitants seulement du territoire», a-t-il indiqué, expliquant avoir du coup ouvert la semaine dernière «un centre spécifiquement dédié aux habitants de la Seine-Saint-Denis».
Ce premier centre – à destination de cette population moins connectée – a inauguré le 17 février dernier à Drancy-Bobigny, dans les locaux de l'Assurance maladie. C'est d'ailleurs la CAPM qui se charge depuis d'identifier et de contacter ces personnes, afin de leur proposer un rendez-vous rapide.