Le préfet Bernard Gonzalez a annoncé lundi un ensemble de restrictions visant à freiner l’épidémie de Covid-19 qui se propage de manière inquiétante dans le département, mais un certain flou entoure la mise en application de ces mesures.
Lors des deux prochains week-ends, les habitants d’une soixantaine de communes du littoral s’étendant de Menton à Théoule-sur-Mer (incluant les villes de Grasse et Vence) devront rester chez eux. Ainsi en a décidé le représentant de l’État qui s’est appuyé sur des concertations menées avec les maires locaux. Ce confinement partiel s’imposera du vendredi 18h au lundi 6h (27-28 février et 6-7 mars). Mais des interrogations restent posées pour la mise en œuvre de ces mesures.
Quels renforts de police ?
Pour l’heure, les syndicats n’ont pas reçu d’information concernant d’éventuels renforts réclamés par le maire de Nice Christian Estrosi. « Entre le contrôle des attestations, du couvre-feu, du port du masque, de la frontière franco-italienne et du confinement, nous ne voyons pas comment nous allons nous en sortir, explique Laurent Martin de Frémont, le secrétaire départemental du syndicat Unité-SGP. Dans le même temps, nos missions habituelles, comme les interventions de Police Secours, vont se poursuivre. Nous allons devoir appliquer le « système D » et prioriser nos interventions. Les policiers n’ont pas la faculté de se dédoubler ».
Comment interdire les touristes de venir ?
L’instauration d’un confinement partiel est destiné à décourager les Français et les étrangers de rejoindre la Côte d’Azur, comme l’ont rappelé le maire de Nice et le Préfet. Mais ces appels reposent sur le civisme et la responsabilité de chacun à respecter ses consignes. En effet, il n’y a pas d’interdiction dictée par la loi à leur encontre. Les visiteurs qui disposent d’une réservation dans un établissement d’hébergement peuvent s’y rendre et que ceux qui séjournent déjà sur la Côte d’Azur peuvent y terminer leurs vacances.
Le haut-pays sera-t-il bien protégé ?
Le Nord du département n’est pas concerné par le confinement partiel. Il existe un risque que de nombreux Azuréens vivant sur la bande littorale décident de gagner le haut-pays en fin de semaine pour échapper au confinement... Un risque de propagation du Covid dans ces villages de montagne est donc bien réel d’autant que de nombreux azuréens y possèdent une résidence secondaire.
Combien de doses de vaccins ?
Lors de sa visite à Nice, samedi, le Ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé que « 3500 doses supplémentaires de vaccin Pfizer » seraient envoyées à Nice en urgence. Ce lundi, le préfet a souligné que ce nombre sera finalement porté à 4500. Le président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes Charles-Ange Ginésy a jugé que « la livraison de 4 500 doses Pfizer supplémentaires est une bonne nouvelle ». Mais il a aussi estimé que « ce ne sera pas suffisant. Seulement 4,1% de la population maralpine et 29% des plus de 75 ans ont pu être vacciné ». L’élu rappelle que « le variant britannique représente près de 50% des cas positifs dans le département » et que « la vaccination massive de la population est indispensable pour combattre la pandémie et enrayer sa propagation ».