Fini l’écouvillon dans le nez. Plus facile d’usage et moins douloureux pour les enfants, des tests salivaires sont mis en place, dès ce lundi dans les écoles, afin d’anticiper la progression du virus et de ralentir sa progression.
Les académies de la zone A ouvrent le bal : Poitiers, Bordeaux, Limoges, Clermont-Ferrand, Lyon, Dijon, Besançon et Grenoble entament cette campagne qui a pour objectif de réaliser entre 50.000 et 80.000 prélèvements salivaire cette semaine. Pour passer ce test, les élèves doivent être en possession d'un accord écrit des parents.
Par la suite, lee dispositif doit être étendu avec 200.000 kits de tests hebdomadaires, a déclaré le Premier ministre Jean Castex.
Pour les enfants qui ne pourraient pas cracher, le prélèvement peut être réalisé à l’aide d’une pipette placée sous la langue. L'échantillon doit être recueilli et conservé dans un flacon sec et stérile à température ambiante.
Le contenu est ensuite analysé en laboratoire qui, en cas de test positif, a la possibilité de faire les tests de criblage pour déterminer s’il s’agit d’un variant et son éventuelle origine.
Moins fiable que le prélèvement nasopharyngé
«La sensibilité de ces tests est ainsi estimée à 85%, ce qui est légèrement inférieur (3% à 11%) à celle des tests RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé», a précisé sur son site la Haute autorité de Santé (HAS) qui a validé leur utilisation le 11 février.
Le patient doit également respecter quelques règles avant de se faire tester. Il doit attendre au moins 30 minutes après avoir mangé, fumé, s’être brossé les dents ou la dernière boisson, avant de faire le prélèvement.
En cas de détection d’un cas positif en maternelle et de trois cas positifs en école élémentaire, le protocole national veut que la classe soit fermée.
Après la zone A, les zones B et C débuteront leurs campagnes de tests salivaires le 1er et le 8 mars.
Multiplier les opérations de dépistages
«Nous allons multiplier les opérations collectives de dépistage, notamment en direction des établissements scolaires (...), mais également des universités», avait déclaré début février le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre, Jean Castex.
Il avait toutefois écarté l'utilisation dans les écoles des tests salivaires rapides, qui donnent un résultat en 40 minutes. «À ce stade, les études (...) ne sont pas favorables à (leur) utilisation, parce que la sensibilité des tests qui existent aujourd'hui est trop faible», avait-il indiqué.
Le principal test salivaire rapide, de l'entreprise EasyCov, est remboursable par la Sécurité sociale depuis début janvier. La HAS avait recommandé le 28 novembre son utilisation et son remboursement, mais uniquement «chez les personnes symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable».