La fin d'une cavale. Un quadragénaire soupçonné de piloter un important trafic drogue à Marseille depuis l'étranger où il vit, a été interpellé jeudi soir à Dubaï, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Marseille, confirmant une information de La Provence.
Hakim Berrebouh faisait l'objet d'un «mandat d’arrêt international délivré par un magistrat instructeur de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille» dans le cadre d'une commission rogatoire ouverte depuis début 2020 pour «trafic international de stupéfiants», a détaillé le parquet.
«Il s’agit d’une très belle première coopération internationale réalisée par les autorités des Emirats arabes unis», s'est félicitée la procureure de Marseille, Dominique Laurens.
Selon La Provence, Hakim Berrebouh avait quitté la France après une tentative d'assassinat et peu après le meurtre de son frère Mehdi en 2014. Après avoir élu domicile au Maroc, il avait rejoint Dubaï depuis quelques mois, selon le quotidien régional.
En avril 2014, son frère avait été tué à la Kalachnikov en plein jour sur l'autoroute A7 à Marseille alors qu'il venait de sortir de prison.
Selon les enquêteurs, ce meurtre était un des nombreux épisodes sanglants de la haine que se vouent deux «clans» familiaux, les Berrebouh et les Tir d'un côté, les Remadnia de l'autre, des cousins issus de la même région algérienne dans les Aurès en lutte pour le contrôle du trafic de drogue dans des cités des quartiers Nord de Marseille.