Diminuer la place de la voiture, favoriser les transports alternatifs et, évidemment, faire baisser le nombre d’accidents mortels. Pour répondre à ces objectifs, les élus de Montpellier et de la métropole vont imposer une limitation de la vitesse de circulation à 30 km/h dans toute la ville, à partir de juillet.
«Ce sont des enjeux de tranquillité publique, de bienveillance, d’apaisement», justifie dans Midi Libre Julie Frêche, vice-présidente de la métropole, chargée des mobilités actives. «Chaque utilisateur de la voierie va être plus attentif à ce qui se passe autour de lui car l’automobiliste ne va plus être seul sur la voierie». Il s’agira donc de sécuriser les cyclistes et de favoriser leur déplacement, puisqu’avec cette nouvelle réglementation, le double sens des pistes cyclables est autorisé.
«Et cet abaissement a aussi une conséquence directe sur le temps de parcours calculé sur les GPS. Passer de 50 à 30, c’est 20 % de temps en plus de trajet, donc cela peut inciter à préférer un autre moyen de se déplacer», poursuit-elle. «Mais c’est aussi moins de rentabilité à passer par les petites rues, qui seront à 30, que les grands axes qui resteront à 50 km/h». Car si le 30 km/h deviendra la vitesse par défaut, une exception sera faite pour les routes majeures.
Montpellier s’inspire du choix déjà fait par environ 200 villes en France, dont certaines de taille importante, comme Grenoble, Lille ou Nantes. Avec, en plus de cette ambition de modifier l’utilisation de la voiture, des conséquences sur les accidents. Selon l’élue, les statistiques montrent une baisse de 70% de ceux mortels, depuis la diminution de la limitation de vitesse.