D’ici dimanche soir, un renforcement des mesures pourrait être décidé à Nice et dans les Alpes-Maritimes afin de contenir l’épidémie de Covid-19 qui continue de progresser. Ces restrictions pourraient prendre la forme d’un renforcement du couvre-feu ou d’un confinement total ou partiel, le week-end.
L’heure était à l’insouciance, ce samedi après-midi, dans les rues de la capitale azuréenne. Les Niçois prenaient le soleil sur la Promenade des Anglais ou effectuaient leurs achats dans les rues commerçantes bondées. Seuls les masques sur les visages rappelaient que la ville est l’une des communes de France les plus touchées par l’épidémie de Covid-19, avec un taux d'incidence particulièrement élevé, avec 700 cas positifs pour 100.000 habitants, soit plus de trois fois la moyenne nationale (190). Quelques heures après la visite du ministre de la Santé, les habitants de la capitale azuréenne sentaient la pression monter et redoutaient un nouveau scénario «catastrophe» pour la ville.
Le refus de nouvelles privations
« J’ai entendu dire que les autorités pourraient instaurer un confinement chaque week-end, expliquait Anthony, 37 ans. Ce n’est pas réjouissant, mais c’est mieux qu’un confinement total qui paralyserait l’économie locale ». « Je préfère un confinement au couvre-feu, ajoutait Mathieu, un habitant du port. Je pense que le gouvernement ne peut décemment choisir d’avancer l’heure du couvre-feu, car 18 heures, c’est déjà bien trop tôt pour la plupart de ceux qui travaillent ».
Après une année de privations, beaucoup en ont assez et refusent de se soumettre à de nouvelles restrictions sanitaires. « Il est temps de libérer la population, insistait Valérie, la cinquantaine. Tout cela en devient ridicule. Nos libertés individuelles ont été rognées durant des mois et la situation reste toujours la même sur le front de l'épidémie. Nous n’avons plus rien. Je refuse de me reconfiner».