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Vaccination : Pourquoi avoir quelques effets secondaires est-il bon signe ?

Ressentir ce type de symptômes est désagréable, mais tout à fait normal. ©DENIS CHARLET / AFP]

Dans les heures ou les jours qui suivent la vaccination contre le Covid-19, que ce soit après l’injection du sérum Pfizer, Moderna, ou AstraZeneca, certains effets secondaires légers, peuvent se produire. Parmi eux, des sensations de fatigue, des maux de tête, des douleurs musculaires ou articulaires, ou encore une fièvre passagère.

Si ressentir ce type de symptômes, qui apparaissent généralement lors de l’administration de la deuxième dose, est désagréable, et peut être inquiétant, c’est un réalité «bon signe, et tout à fait attendu», affirme l’épidémiologiste Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de l'université de Genève (Suisse).

«l’immunogénicité du vaccin»

Ces effets indésirables témoignent de «l’immunogénicité du vaccin», c’est-à-dire de sa capacité d’induire une réponse immune capable de protéger le sujet contre l’infection par l’agent pathogène.

Une fois le produit injecté, le système immunitaire va développer des anticorps spécifiques et des cellules immunitaires qui vont protéger l’organisme. Et ces signes cliniques bénins attestent que ce mécanisme se met correctement en marche.

«C’est une réaction normal du corps humain face à un corps étranger», insiste-t-il. Toutefois, précise le spécialiste, ce n’est pas parce que le patient «ne ressent rien, que le vaccin ne fait pas son effet et n’est pas efficace. On a tous des réactions immunitaires différentes.»

Antoine Flahault souligne que ces effets secondaires sont particulièrement visibles après l’injection d’un «vaccin vivant», comme celui contre la rougeole, la fièvre jaune, et le Covid-19 développé par le laboratoire AstraZeneca et l'université d'Oxford.

des effets plus fréquents avec astrazeneca

Pour rappel, ce dernier est basé sur une technologie dite «à vecteur viral». Plus précisément, il utilise comme support un adénovirus de chimpanzé, un virus inoffensif portant le gène de la protéine S (Spike) du SARS-CoV-2, adapté pour combattre le Covid-19.

Après que le sérum a été administré, les cellules vont fabriquer elles-mêmes la protéine S et stimuler la production d'anticorps spécifiques contre cet antigène.

Selon les données de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), 149 cas de syndromes grippaux (fièvre élevée, courbatures ou céphalées) ont été signalés entre le 6 et le 10 février dernier, en sachant que près de 10.000 personnes ont été vaccinées sur cette période.

De leur côté, les vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna, qui s’appuient sur la technologie innovante dite de l’ARN messager, des brins d'instructions génétiques, sont «souvent mieux tolérés», note l'épidémiologiste. Les syndromes grippaux sont moins fréquents.

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