Invitée de la Matinale de CNEWS ce mardi 16 février, la maire du 7e arrondissement de Paris Rachida Dati a rappelé son désir de créer une police municipale armée à Paris «pour lutter contre toutes les formes de trafic».
Interrogée au sujet du tabassage du jeune Yuriy et des phénomènes d'affrontements entre bandes rivales à Paris, Rachida Dati a jugé qu'ils «traduisaient une forme d'impunité». «On fait ce qu'on veut parce qu'on sait qu'on ne sera ni poursuivi ni sanctionné», a-t-elle expliqué, assurant que ces affrontements étaient «pour l'essentiel des guerres de territoires, souvent liées au trafic de stupéfiants, à la traite des êtres humains ou à la défense d'un territoire».
Il existe à Paris «des territoires perdus»
Pire selon l'élue LR, il existerait à Paris «des territoires perdus de la République», «des territoires entiers sous tutelle de trafiquants de stupéfiants, sous tutelle de trafiquants d'êtres humains», où «la prostitution», «les mafias», «la délinquance» et «la criminalité en bandes organisées» sévissent.
«Une impunité installée à Paris» face à laquelle «le préfet de police fait ce qu'il peut avec ses policiers» mais qui ne trouve pas écho, comme l'atteste Rachida Dati, dans la politique de la maire socialiste de la capitale, Anne Hidalgo. «La mairie ne coopère pas dans cette lutte contre la délinquance», a-t-elle assuré sur CNEWS, regrettant que «la première ville de France n'ait pas de police municipale armée.
«Il faut une police municipale armée»
En outre, la maire du 7e arrondissement appellent de ses voeux le travail de concert entre la police nationale et la police municipale. Selon elle, la police nationale serait «très demandeuse» de travailler «dans le cadre de la lutte contre la délinquance du quotidien» avec une police municipale, qu'elle considère comme «très efficace».
«Aujourd'hui à Paris, il faut que nous ayons une police municipale armée pour lutter contre la délinquance du quotidien, mais aussi pour aider la police nationale dans la lutte contre toutes les formes de trafic», a-t-elle abondé. Sans cette police armée, Rachida Dati assure que «la délinquance continuera d'exploser», et que «les phénomènes de bandes continueront de prospérer».