La communauté nippone sur ses gardes. L'ambassade du Japon a envoyé un mail, le 13 février dernier, à ses ressortissants pour les exhorter à la vigilance après avoir été alertée d'une attaque à l'acide qui aurait été perpétrée contre l'un de ses ressortissants trois jours plus tôt dans le 17e arrondissement de Paris. Après vérification, Geoffroy Boulard, le maire du 17e, ne confirmait pas l'agression ce mardi après-midi et a demandé la poursuite des investigations.
Comme l'explique Le Figaro, tout est parti d'une alerte émise par les services consulaires japonais indiquant que trois agresseurs cagoulés s'en seraient pris à des ressortissants nippons.
Dans la foulée, plusieurs internautes ont relayé ensuite un e-mail envoyé par les services diplomatique nippons en France, mentionnant bien cette agression.
Le Figaro explique par ailleurs que l'attaque est également mentionnée dans une note du ministère des Affaires étrangères japonais, mise en ligne sur leur site.
De l'acide chlorhydrique
D'après ces différentes mises en garde, le groupe de Japonais visé se trouvait dans un lieu public. La personne la plus atteinte aurait «senti le danger» et se serait protégé le visage avec ses mains «au moment où l'un des individus a sorti une bouteille contenant du liquide».
Un alert de l’ambassade du Japon à Paris. Il y a un attaque à l’acide vers un groupe japonais dans le 17e à Paris le 10 février. C’est un crime. Pourquoi aucun média n’en parle? Il faut vite incarcérer ces fous. @TV_BMF @Prefet75_IDF @GDarmanin @AmbJaponFR pic.twitter.com/IHCNy3MHJy
— papillon (@papillonparico) February 13, 2021
«Heureusement, le visage n'a pas été exposé au liquide, mais la paume a été brûlée», ajoute le document.
Un médecin dit ensuite avoir constaté que la brûlure était due à de l'acide chlorhydrique, une substance qui aurait pu causer des blessures importantes si elle avait été en contact avec des muqueuses, comme les yeux.
Toujours est il que l'affaire a donc été suffisamment prise au sérieuse par l'ambassade du Japon qui a par la suite émis une série de recommandations sur les séjours en France.
«Des crimes violents se produisent constamment»
«Des crimes violents se produisent constamment, donc lorsque vous utilisez les transports en commun ou que vous voyagez à l'extérieur, faites toujours attention aux conditions environnantes», indique-t-elle dans sa communication envoyée à la communauté japonaise de France.
Contactée par Le Figaro, l'ambassade du Japon à Paris a indiqué que «la famille de la victime s'est rendue au poste de police pour porter plainte, mais cette dernière n'a pu être déposée en l'absence de l'intéressée».
Aujourd'hui, la victime, qui ne veut pas être médiatisée, ne souffre «que de légères blessures sans gravité et ne souhaite pas aller plus avant dans les procédures judiciaires», ajoute la représentation diplomatique.
Les caméras «ne permettent pas de confirmer l'agression»
Reste que de son côté, le maire (LR) du 17e arrondissement de Paris, Geoffroy Boulard, s'il suit l'affaire de près, reste à ce stade encore très prudent.
J’ai demandé au commissariat @prefpolice de poursuivre les investigations sur ce fait divers qui n’a pas toujours fait l’objet de plainte. Les vérifications réalisées via les caméras ne permettent pas de confirmer l'agression dénoncée aux horaires et lieux indiqués.
— Geoffroy Boulard (@geoffroyboulard) February 16, 2021
Dans un tweet publié en début d'après-midi, ce mardi 16 février, l'élu parisien indique en effet que «les vérifications réalisées via les caméras ne permettent pas de confirmer l'agression dénoncée aux horaires et lieux indiqués».
Dans ce contexte, Geoffroy Boulard a donc «demandé à la préfecture de police de poursuivre les investigations» nécessaires.
Très impliqué sur les questions de sécurité, en charge de la sécurité et de la politique de la Ville de 2011 à 2014, ses déclarations viennent ainsi jeter le trouble sur ce fait divers somme toute encore assez flou, bien que confirmé préalablement par les services diplomatiques japonais.