Après les brigades cynophiles du métro, celles du dépistage Covid. Des chiens renifleurs pourraient bientôt être en mesure de dépister le coronavirus. Pour s'en assurer, une expérimentation est en cours en Ile-de-France, a annoncé la région ce mercredi 17 février.
Ce test inédit en France a débuté le 10 février et se poursuivra jusqu'au 24 février. En partenariat avec la région Ile-de-France, l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort, l'AP-HP ou encore la Croix Rouge,,il doit venir «confirmer scientifiquement l'efficacité de cette technique de dépistage déjà utilisée dans plusieurs pays» dont le Liban et la Belgique par exemple. Les résultats sont attendus «dans 3 semaines», selon la présidente de région, Valérie Pécresse :
Les chiens savent-ils renifler le #Covid vite & pas cher? C’est la conviction des vétérinaires de @Env_Alfort & des pompiers @iledefrance. La région finance une expérience de tests sur 2000 jeunes @APHP @CroixRougeParis. Résultats dans 3 semaines! pic.twitter.com/KU7EtdUUMv
— Valérie Pécresse (@vpecresse) February 17, 2021
Concrètement, 9 chiens spécialisés (5 des pompiers des Yvelines, 1 des pompiers de l'Oise et 3 venus des Emirats Arabes Unis) effectuent des dépistages sur plusieurs sites franciliens, «notamment au sein de la cité des métiers de l'Essonne, de l'université Paris-Est Créteil ou encore au sein des centres de dépistage de l'AP-HP».
Ils reniflent des compresses qui ont servi à recueillir des échantillons de transpiration des aisselles de personnes volontaires. Les résultats sont ensuite comparés à des tests PCR et salivaires, qui auront été réalisés au préalable. L'objectif est de réaliser 2.000 prélèvements, qui permettraient aux autorités sanitaires de valider l'efficacité de cette technique.
En temps normal, ces fins limiers sont déployés pour rechercher des personnes ensevelies ou disparues. Mais ils sont actuellement utilisés dans le dépistage du Covid dans les casernes de sapeurs-pompiers, afin «d'isoler très rapidement» un soldat du feu malade.
Des chiens utilisés comme «pré-tests»
Une équipe de chercheurs y travaille en effet depuis plus d'un an, au sein de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort (94). Un programme baptisé Nosaïs-Covid-19, développé depuis mars 2020 par le professeur Dominique Grandjean et soutenu depuis décembre 2020 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon cet enseignant-chercheur de l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort (94), ces chiens seraient utilisés comme «pré-tests» et pourraient alors être déployés «à l'entrée aux frontières, dans les aéroports ou dans les zones portuaires». Une fois la personne «flairée» comme étant positive, elle serait alors invitée à s'isoler et à réaliser un test PCR.
En attendant sa mise en pratique sur le terrain, l'étude scientifique doit encore permettre de prouver et d'évaluer l'efficacité de cette nouvelle technique de dépistage innovante. Une fois validée par les autorités, celle-ci «pourra être une arme supplémentaire dans la lutte contre l'épidémie», estime la région Ile-de-France.