La Fédération de l’Hôtellerie, de la restauration et du tourisme Nice Côte d’Azur s’insurge contre la décision du tribunal administratif qui a invalidé l’arrêté municipal interdisant les locations saisonnières pour les vacances de février dans la cinquième ville de France.
Alors que de nombreux hôtels de la capitale azuréenne sont fermés en raison des restrictions sanitaires, les professionnels dénoncent les conditions dans lesquelles les plate-formes et les propriétaires d’appartements meublés accueillent les vacanciers pendant les congés d’hiver.
Lundi, le tribunal administratif de la ville a annulé l’arrêté municipal pris par le maire de la ville Christian Estrosi pour interdire les locations saisonnières entre le 6 et le 20 février, c’est-à-dire pendant les vacances d’hiver. «Un véritable camouflet», pour Denis Cippolini, le président de la Fédération de l’Hôtellerie, de la Restauration et du Tourisme Nice Côte d’Azur. «Les hôteliers ne sont pas logés à la même enseigne que les loueurs. Nous sommes respectueux des mesures sanitaires dictées par les pouvoirs publics et appliquons des règles très strictes en termes de nettoyage, de respect de la distanciation sociale et de gestes barrières, explique -t-il. Nous avons même fermé nos restaurants et observons la limitation à trois adultes et deux enfants par réservation».
«Un vrai scandale»
Denis Cippolini fustige les pratiques dans la location de courte durée. Des pratiques qui font peser un véritable risque de propagation du Covid-19, selon lui. «Les locations saisonnières deviennent le théâtre de grandes tablées où rien n’est respecté, ni le nombre de convives, ni la distanciation sociale. Il n’y a qu’à regarder les actualités pour constater chaque jour ce type de manquements. Aucun cluster n’a été constaté dans un hôtel jusqu’à ce jour et aucune fête réunissant plusieurs dizaines de personnes n’a été rapportée dans un établissement ayant pignon sur rue. Et que fait le tribunal administratif de Nice pour récompenser les bons élèves que nous sommes, nous, les hôteliers/restaurateurs niçois ? Il nous punit de la plus injuste des façons. Un vrai scandale», s’indigne Denis Cippolini.
La Ville de Nice a décidé de faire appel de la décision du tribunal administratif devant le Conseil d’Etat.