La grande concertation nationale consacrée à la Police Nationale et à la Gendarmerie s’est ouverte le lundi 1er février au Ministère de l’Intérieur. La ville de Nice vient de lancer sa plate-forme pour peser dans le débat.
La semaine dernière, le maire de Nice Christian Estrosi écrivait au Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour déplorer que les représentants des polices municipales n’aient pas été conviés au Beauvau de la Sécurité, qui s’est ouvert ce lundi. Aujourd’hui, sa municipalité va plus loin. La commune vient de lancer sa propre plate-forme (jesoutiensmapolice.nice.fr) destinée à recueillir les idées de ses administrés «sur le fonctionnement, les missions ou encore la relation police / population».
«La ville de Nice et Christian Estrosi vous invitent, dans le cadre du Beauvau de la Sécurité, à témoigner votre soutien à vos policiers», peut-on lire sur la plate-forme où les internautes peuvent laisser des contributions écrites. Le lancement de cet outil est accompagné d’une campagne de communication choc mettant en avant le travail des policiers municipaux.
5700 interpellations réalisées l’an dernier
Sur les affiches, on peut voir des agents de la Police Municipale Niçoise en pleine patrouille sur la place Massena, en centre-ville. La photographie est mise en opposition avec des images de casseurs et accompagnée de ce slogan choc : «Eux marchent vraiment pour notre liberté».
Derrière cette mise en avant de la Police Municipale, il y a une volonté de diversifier les missions de ces agents. Le maire de Nice plaide en effet pour que leurs prérogatives soient élargies. À la fin de l’année dernière, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait donné aux policiers municipaux la possibilité d’accéder -à titre expérimental- au fichier des véhicules volés.
Avec 550 agents, la Police Municipale Niçoise reste la première de France, en termes d’effectifs. L’an dernier, elle a traité 84.000 appels et réalisé 5.700 interpellations, dont la neutralisation du terroriste qui venait de tuer trois personnes à l’arme blanche à l’intérieur de l’Église Notre-Dame.