Alors que le gouvernement veut tout faire pour éviter le reconfinement, la préfecture de police de Paris traque les établissements qui ne respectent pas les règles sanitaires.
Après la provocation d'un restaurateur niçois la semaine dernière, qui a suscité beaucoup de réactions, la préfecture de police de Paris a décidé de mener «une action plus marquée pour la détection et la sanction des restaurants "clandestins"», a fait savoir l'institution dans un communiqué samedi 30 janvier.
Midi ou soir, ce sont ainsi 24 restaurants accueillant illégalement des clients qui ont été détectés en deux jours seulement, jeudi 28 et vendredi 29 janvier. Les établissements concernés vont être fermés administrativement pour une durée de 15 jours, et «des verbalisations ont été établies».
Entre 300 et 400 contrôles par jour
Car depuis l'entrée en vigueur du couvre-feu le 16 janvier en Ile-de-France, comme dans l'ensemble du pays, les forces de l'ordre exercent une pression accrue dans la capitale.
Résultat : «chaque jour, en moyenne, entre 300 et 400 établissements sont contrôlés à Paris». Les agents vérifient le respect des gestes barrière, des horaires de fermeture et des jauges applicables à l'intérieur des établissements recevant du public.
Ces efforts semblent porter leurs fruits, puisque depuis le 1er janvier 2021, ce sont 34 commerces parisiens qui ont été fermés (pour 15 jours), dont 8 supermarchés, pour non-respect du couvre-feu ou pour absence de respect du port du masque.
En réponse, le préfet de police Didier Lallement a aussi décidé de mettre en place un nouveau dispositif pour sanctionner plus vite les patrons resquilleurs. Des opérations conjointes de plusieurs services de police permettent de notifier «immédiatement» les arrêtés de fermeture des commerces qui resteraient ouverts après 18h.
D'ailleurs, vendredi 29 janvier au soir, 7 commerces du 11e arrondissements qui n'avaient pas respecté le couvre-feu ont été fermés, et leurs clients verbalisés. «Ces opérations seront désormais renouvelées chaque jour», préviennent les autorités.