Ce sont des images qui font beaucoup parler. Ce mercredi 27 janvier, le média de vidéos en ligne Loopsider a publié sur les réseaux sociaux une vidéo montrant des policiers du commissariat d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) dansant dans leurs locaux en plein couvre-feu et au mépris des gestes barrières. Une enquête administrative a été ouverte.
De sources concordantes, ces agents fêtaient la mutation de l'une de leurs collègues, en fin de semaine dernière, dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 janvier.
Sur la vidéo relayée par Loopsider, on peut ainsi voir de nombreuses personnes faire la fête, loin de la jauge des six individus normalement autorisés, et sans aucune distanciation physique ni masque. Pire encore, les participants font aussi des selfies, joue contre joue, augmentant ainsi encore un peu plus le potentiel risque de contamination au coronavirus.
En résumé, une soirée totalement clandestine, donc interdite, et très risquée sur le plan sanitaire qui s'est déroulée au sein même d'un commissariat, lieu où les personnes qui y travaillent sont pourtant censées incarner l'ordre et l'exemplarité.
Un pot autorisé qui a dégénéré
Selon Loopsider, la commissaire en charge de ce commissariat avait bel et bien autorisé ce pot, mais «en petit comité et dans le respect des gestes barrières».
Les choses se seraient ainsi déroulées dans les règles de l'art dans un premier temps. Mais les consignes sanitaires ont ensuite été totalement oubliées lorsque la supérieure a quitté la fête qui s’est prolongée jusqu’à 3 heures du matin.
Un pot de départ a été organisé au commissariat d'Aubervilliers alors qu'un couvre feu est en vigueur et sans aucun respect des mesures de distanciation sociale.
Une enquête administrative est diligentée et des sanctions administratives seront prises à l'encontre des participants pic.twitter.com/cRiOdgpV7j— Préfecture de Police (@prefpolice) January 27, 2021
Loopsider précise enfin qu’une partie des effectifs de ce commissariat «a été choquée de voir ces images de fête». Un point d'orgue qui s'ajoute au «mépris trop souvent répété» des gestes barrières de la part de certains de leurs collègues. Dans ce contexte, un cluster, un foyer épidémique, est même redouté.
Devant l'ampleur que prenait cette affaire, la préfecture de police de Paris a réagi publiquement, ce mercredi soir, sur Twitter.
Elle précise ainsi avoir demandé une sanction administrative à l'encontre de tous les participants à cette soirée et lancé une enquête administrative.