«Je n'ai pas de temps pour les processus électoraux». Avec cette phrase prononcée lundi 25 janvier, Jean-Michel Blanquer a sans doute mis un terme à l'hypothèse de sa candidature pour mener la liste LREM aux prochaines régionales en Ile-de-France. En pleine reprise de l'épidémie de coronavirus, il devrait donc se consacrer à son poste de ministre de l'Education.
«Chacun voit bien que je suis accaparé par la crise sanitaire, j'ai aussi des réformes très importantes à mener, notamment le Grenelle de l'éducation, je n'ai pas de temps pour les processus électoraux», a ainsi expliqué Jean-Michel Blanquer. Pourtant poussé par Emmanuel Macron et nommé chef de file de la République en Marche pour la campagne francilienne en décembre dernier, le ministre estime désormais que «c'est très probable que je ne sois pas candidat».
Pour porter la candidature de la formation présidentielle, deux noms reviennent aujourd'hui avec insistance. Le premier est celui de Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. Mais malgré sa belle cote actuelle, celui-ci semble fermer la porte à une telle possibilité : «au regard de la crise que l’on est en train de vivre, il me semble compliqué d'être porte-parole du gouvernement et tête de liste», a-t-il estimé dimanche 24 janvier sur France 3.
Reste alors Laurent Saint-Martin, député LREM du Val-de-Marne, rapporteur général du budget à l'Assemblée et jusqu'à présent bras droit de Jean-Michel Blanquer dans la préparation des régionales en Ile-de-France. «Nous sommes tout un collectif autour de Jean-Michel Blanquer (...) J'ai proposé, si mes collègues et si les autres forces politiques de la majorité présidentielle trouvaient que cela avait un sens, de ramasser le drapeau, de devenir le chef de file, après Jean-Michel Blanquer. Si cela convient au collectif (...) je le ferai», a-t-il déclaré dimanche 24 janvier sur RadioJ.
La député marcheuse des Yvelines, Aurore Bergé, a d'ailleurs affirmé son soutien ce mardi 26 janvier à Laurent Saint-Martin, évoquant sa candidature comme «une très belle option», sur Franceinfo.
Si les discussions sont en cours au sujet d'une alliance avec le Modem, l'hypothèse d'un soutien du parti macroniste à la présidente francilienne sortante, Valérie Pécresse (Libres!, ex-LR), paraît écartée.