Tandis que la glisse reste interdite aux non-licenciés, certains loisirs alternatifs ont le vent en poupe dans les stations de sports d'hiver du Mercantour.
Ici, la fermeture des remontées mécaniques imposée comme partout en France par le gouvernement contre l’épidémie de Covid a fait naitre un engouement pour les sorties en raquette à neige. «Il s’agit d’un loisir accessible car il ne nécessite pas de techniques particulières. Il suffit de marcher», atteste Matthieu Le Roux, le gérant d’une boutique de location de matériel à Auron (Alpes-Maritimes). L’entrainement en raquettes est un bon moyen de garder la forme tout en profitant de l’air pur et des paysages enneigés. L’avantage est qu’il peut être effectuée à tout âge, à partir du moment où un enfant sait marcher. «Les longues balades permettent aux personnes qui s’y adonnent de se ressourcer, de faire le plein de vitamines D si les conditions météorologiques y sont favorables, d’apaiser l’esprit et de combattre le stress et l’anxiété», souligne Pierre Togoul médecin de montagne.
Au contact de la nature
Le ski de randonnée rencontre également un bel engouement cet hiver. Cette discipline ancestrale plus technique que les balades en raquettes nécessite parfois de faire appel à un guide ou à un moniteur en raison du risque météo lors des sorties plus longues. «Ce sport est moins facile car il faut savoir se tenir debout sur des skis et utiliser les fixations», précise Matthieu Le Roux. Mais l’expérience en vaut le détour. «Le ski de randonnée permet d’être au contact de la nature, apprécie Raoul, un Niçois de 40 ans qui pratique depuis plusieurs années. On avance seul dans la montagne, en silence. Il arrive fréquemment d’apercevoir des animaux sauvages. Il n’y a rien de mieux pour se sentir dépaysé et se vider la tête». Avec l'arrêt des remontées mécaniques, les professionnels estiment qu’il est désormais nécessaire de faire évoluer les pratiques pour «sauver la montagne».
L'interruption brutale de la saison le 15 mars en raison de l'épidémie de coronavirus a durement amputé les recettes du secteur. En France, le tourisme hivernal représente 120 000 emplois directs et 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires.