La campagne de vaccination désormais lancée en France, la question est maintenant d’optimiser au maximum les flacons reçus par les différents centres. Ce qui explique que certaines personnes non-prioritaires peuvent se voir proposer une injection.
Comment cela est-il possible ? Tout simplement pour ne pas gaspiller un flacon ouvert. Dans chacun d’entre eux, six doses sont désormais prélevées. Or, en fonction des aléas du planning de vaccination (un patient qui ne se présente pas, par exemple), il se peut qu’à la fin des rendez-vous, il reste encore de quoi faire une ou plusieurs injections.
Le risque serait en effet de devoir jeter le surplus, étant donné que le médicament ne peut être utilisé que dans les six heures suivant sa sortie des basses températures auxquelles il est conservé.
Inscription sur liste ou «bouche-à-oreille» ?
Pour éviter de gâcher des doses, certains Ehpad et centres hospitaliers ont donc décidé de proposer à leur personnel non-prioritaire de se faire vacciner. De façon à utiliser complètement chaque flacon. Cela est ainsi été le cas à l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), où les volontaires sont appelés à s’inscrire sur une liste.
En tant que soignant volontaire non prioritaire je me suis inscrit sur site @APHP @hopitalbichat pr être vacciné en cas de surplus de doses
Pr le moment le succès de la campagne de vaccination à @hopitalbichat est telle que ttes les doses sont utilisées pr soignants prioritaires pic.twitter.com/v5zQJ9LvpN— Nathan Peiffer-Smadja (@nathanpsmad) January 12, 2021
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait d’ailleurs indiqué sur RTL, le 5 janvier, qu’une plateforme en ligne devait être mise en place pour permettre à l’ensemble de la population d’y prétendre. En rappelant toutefois qu’il s’agit là d’une pratique très occasionnelle et que peu de gens auront donc la possibilité de se faire vacciner de la sorte.
Certaines personnes en France ont néanmoins réussi à obtenir une dose, en profitant du «bouche-à-oreille» et en se rendant sans rendez-vous dans un centre de vaccination. Midi Libre rapporte ainsi des cas à Toulouse.