Le 30 décembre dernier, un homme qui venait d’être interpellé et menotté par les forces de l’ordre devant la gare Saint-Lazare s’était violemment frappé la tête contre un mur, pour accuser les policiers de violences. Son acte avait été filmé par les agents.
Grâce aux images, l’homme a été condamné à six mois de prison pour dénonciation mensongère d’un délit, ainsi que pour outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique et menaces de mort. «C'est rare que des gens qui dénoncent des violences policières soient jugés pour avoir menti», s’est félicité l’avocat des agents concernés, dans Le Parisien. «Ils ont eu le réflexe de filmer. Sans ça, il y aurait eu une plainte et ils auraient été convoqués à l'IGPN».
Le jour des faits, Younes s’était approché des policiers, sans masque et un portable à la main. La situation se crispant, il les avait ensuite insultés de «bâtards» et «fachos», avant de menacer l’un d’eux : «je vais t’égorger, toi et tes enfants», rapportent nos confrères.
Au tribunal, Younes a reconnu les insultes mais nié les menaces de mort. Il a également expliqué que le téléphone portable qu’il pointait dans la direction des agents en s’approchant d’eux ne servait pas à les filmer mais à «montrer la gare à une amie qui est au Maroc».
En plus des 135 euros pour non-port du masque, il a donc écopé de six mois de prison, qu’un juge d’application des peines pourra aménager en semi-liberté, afin d' éviter un retour en prison pour ce multirécidiviste (douze mentions au casier judiciaire, essentiellement pour rébellion et «menaces de mort réitérées sur conjoint»).