En direct
A suivre

Rave-party en Bretagne : ce que l’on sait

La rave-party qui a eu lieu à Lieuron en Ille-et-Vilaine a été au centre de l’attention. Elle a réuni jusqu’à 2.500 participants, bravant le couvre-feu pourtant obligatoire même au soir du 31 décembre, et toutes formes de gestes barrières. Voici ce que l’on sait sur cet événement.

Un organisateur mis en examen

Lundi, un des organisateurs, un homme né en 1999 et sans antécédent judiciaire, a été mis en examen pour organisation illicite de cette manifestation, mise en danger de la vie d’autrui ou encore tenue illicite d'un débit de boisson. Son placement en détention a été requis par le procureur.

36 heures de fête

La rave-party, qui a commencé dans la soirée du réveillon, n’a pris fin que ce samedi 2 janvier vers 6 heures du matin. Elle a eu lieu dans plusieurs hangars désaffectés de Lieuron, en Ille-et-Vilaine. Les gendarmes, pourtant présents dès qu’ils avaient appris la tenue de l’événement, ont décidé de ne pas intervenir en masse tout de suite.

Trois forces de l’ordre ont tenté de mettre fin à la fête dans la nuit de jeudi à vendredi, sans succès. Ils ont été attaqués à coups de jets de pierre, tandis qu’un de leurs véhicules a été incendié. «Les forces de gendarmerie ont cherché à prendre le contrôle du site et ont été confrontées à des violences fortes», a notamment déclaré le préfet d'Ille-et-Vilaine. Ce n’est donc qu’après 36 heures de fête que la rave-party a pris fin.

Plus de 1.200 verbalisations

Dès lors que les fêtards ont quitté les hangars pour rentrer chez eux, parfois loin de la Bretagne, les forces de l’ordre ont immédiatement procédé à de nombreux contrôles. Toujours selon le préfet, appuyé par le général de gendarmerie, on dénombrerait au moins 1.200 verbalisations. Mais certains ont tout de même réussi à échapper à l'amende, empruntant une voie qui n’était alors pas occupée par les gendarmes, pourtant nombreux.

Seules 5 interpellations auraient été effectuées, tandis que l’on a constaté environ 800 infractions liées à l’épidémie de Covid-19, notamment pour non-respect du couvre-feu, non-port du masque ou encore rassemblement interdit.

Des conséquences sanitaires ?

La fête finie, vient maintenant la question sanitaire. En effet, les autorités craignent l’apparition et la propagation d’un nouveau cluster. Il a donc été demandé à chaque participant de respecter une isolation pendant 7 jours, la même durée minimale que pour une personne porteuse du virus. «Les raveurs ont mis leur vie en danger, il faut maintenant qu'ils préservent celle de leur entourage», a insisté le préfet d'Ille-et-Vilaine. Le président du département estime lui qu’«il y a mise en danger de la santé d'autrui».

Sur le site de la rave-party, 4.000 masques chirurgicaux avaient été mis à disposition, ainsi que de nombreux tests antigéniques. Mais le directeur de l’Agence régionale de santé de Bretagne craint «que cette rave-party présente un très fort risque de diffusion du Covid-19». Les chiffres des prochains jours et des deux prochaines semaines le diront.

Retrouvez toute l'actualité française ICI

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités