Un adolescent de 16 ans a été tué, et quatre autres jeunes blessés, samedi 2 janvier, dans un quartier populaire du nord de Bordeaux, lors d'une fusillade. Lundi, 5 jeunes majeurs âgés de 18 à 21 ans ont été placés en garde à vue pour meurtre en bande organisée et tentatives de meurtre en bande organisée.
La fusillade avait eu lieu vers 23H dans le quartier des Aubiers, soit deux heures après le début du couvre-feu. Ce quartier avait été le théâtre d'incidents lors de la nuit de la Saint-Sylvestre.
Des tirs en rafale à l'arme automatique
Dans un communiqué diffusé en fin d'après-midi ce dimanche, la procureur de la République de Bordeaux, Frédérique Porterie, avait retracé en détail le déroulé des faits.
Selon les éléments communiqués, un véhicule s'était ainsi d'abord présenté à la hauteur de ce groupe de jeunes, avant de tirer en rafale en leur direction au moyen d'une arme automatique.
C'est ainsi que le jeune homme de 16 ans avait été touché et retrouvé sur la voie publique dans un état très grave. Malgré des soins prodigués sur place par les secours, il était décédé de ses blessures.
Quatre autres victimes avaient été également touchées par balle mais étaient parvenues à s'enfuir en regagnant les étages d'un des immeubles situé à proximité, avant d'être évacuées vers le CHU de Bordeaux.
L'un d'eux souffrait d'une blessure traversante par balle au biceps et à l'omoplate, un autre souffrait d'une blessure par balle sous le cœur, et un troisième d'une blessure par balle au genou gauche.
Quant à la dernière victime, un homme majeur né en 1985, ce dernier s'était présenté à la Clinique Bordeaux Nord et souffrait d'une blessure par balle au mollet.
«Leur pronostc vital ne serait pas engagé», avait indiqué le procureur de la République.
Des auditions de témoins en cours ce dimanche
Après la fusillade, de nombreuses douilles avaient été découvertes. Elles doivent à présent faire l'objet d'une analyse. Des vidéos doivent également être exploitées.
La famille de la victime décédée, résidente du quartier des Aubiers, va de son côté être prise en charge par le service d'aide aux victimes.