Selon une étude de l'Association nationale de consommateurs et usagers (CLCV), les fruits et légumes bio restent plus chers que ceux issus de l’agriculture classique, y compris dans les grandes surfaces. Ils seraient ainsi, en moyenne, 44% plus cher.
«Les fruits et légumes biologiques de notre enquête se révèlent être en moyenne aussi chers en grandes et moyennes surfaces (GMS) que dans les magasins spécialisés bio», indique l'association de consommateurs CLCV. Cette différence de prix s'explique par les marges de la grande distribution, qui seraient plus élevées pour le bio.
#Enquete Prix et origine #fruits et #légumes conventionnels et #bio
Écarts de prix parfois excessifs : +71% pour les tomates rondes bio
Bio ou conventionnels : l’origine et le lieu d'achat ont peu d’influence sur le #prix
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La CLCV a établi une moyenne de prix de 3,71 euros le kilo en moyenne pour les fruits et légumes bio en gande surface, contre 3,48 euros dans les magasins spécialisés bio en moyenne. A noter qu'il existe une grande disparité selon le fruit ou le légume. Ainsi l’écart peut aller de + 20 % pour les bananes à + 71 % pour les tomates rondes.
De plus, un maraîcher cultive, sur un hectare, trois fois moins de légumes qu'un agriculteur traditionnel et les rendements sont très variables selon le fruit ou le légume produit.
«Si l’écart de prix semble cohérent entre certains fruits et légumes bio et leurs équivalents non bio, d’autres paraissent excessifs les rendant inaccessibles pour les familles au budget alimentaire restreint», dénonce l'association.
Comparer les prix et privilégier la vente en circuits courts
«Les GMS ne semblent donc pas forcément être les plus intéressantes pour acheter des fruits et légumes bio. Nous recommandons aux consommateurs de comparer les prix au kilo et de privilégier la vente en circuits courts, qui réduit les intermédiaires et les marges et donc souvent les prix de vente», conclut la CLCV.
C'est en se basant sur un peu plus de 400 relevés établis par ses militants dans 34 départements, entre le 17 et le 28 octobre dernier, dont 290 relevés en grandes surfaces et 80 relevés dans les magasins bio spécialisés, que la CLCV est parvenue à ce constat.
La Fédération du commerce et de la distribution (FCD), pour qui «l'absence d'écart de prix entre la grande distribution et le commerce spécialisé reste à démontrer sur un échantillon représentatif», conteste ces résultats.
Elle met toutefois en avant «des surcoûts spécifiques à la grande distribution», relatifs notamment à la «séparation du conventionnel et du bio».