Pâtes, pommes de terre, riz…Pour perdre quelques kilos, certains décident de supprimer totalement les féculents de leur assiette lors du dîner. Mais en manger le soir fait-il vraiment grossir ?
Comme l’explique le Dr Laurence Plumey, médecin nutritionniste, «tout dépend de la quantité que l’on consomme».
Si le soir le menu est bien équilibré, et qu’«on mange mi-féculents, mi-légumes, avec un peu de viande ou du poisson, ainsi qu’un laitage avec un fruit, il n’y aura pas de prise de poids.» En revanche, si on opte pour un gros plat de féculents, comme par exemple une «plâtrée de pâtes, on risque de grossir, car la nuit, les dépenses caloriques sont faibles».
éviter le grignotage
«Dans le cadre d’une alimentation contrôlée en calories, il faut que le repas soit riche en légumes, mais aussi constitué d’une petite quantité de féculents, afin de se sentir rassasié, d'éviter le grignotage en soirée, et de ne pas être réveillé dans la nuit par une sensation de faim.», souligne la spécialiste, auteur de «Le monde merveilleux du gras. Tout sur ces rondeurs qui nous habitent !» (éd. Eyrolles).
Côté quantité, Laurence Plumey, également fondatrice de l’Ecole EPM Nutrition, conseille de ne pas dépasser 100 grammes de féculents cuits dans une assiette et de privilégier ceux «à faible index glycémique, afin de limiter la sécrétion d’insuline», et ce, que ce soit dans le cadre d'un régime, ou pour maintenir un poids stable.
la nature et la cuisson des féculents
Elle recommande par exemple de consommer des lentilles, des flageolets, ou encore des haricots rouges, qui apportent «des protéines végétales, du fer, des vitamines B, mais aussi le riz complet et les pâtes complètes», qu’il faut, selon elle, toujours cuire «al dente». Et pour cause, à ce stade de cuisson, «elles élèvent très peu la glycémie, à l’inverse des pâtes très cuites».
Concernant les pommes de terre, «il vaut mieux éviter de les consommer directement après les avoir cuites». En les laissant refroidir, «voire en les mangeant le lendemain, chaudes ou froides en salade, l’index glycémique sera moins élevé», précise la professionnelle. Entre temps, «la forme de l'amidon va se modifier, et on va beaucoup moins solliciter l’insuline de son pancréas.»