L’association de lutte contre la maltraitance animale L214 dévoile ce jeudi une nouvelle enquête sur un élevage de porc de l’Allier, qui fait partie de la «filière préférence» du groupe Herta. L214 dénonce, images à l’appui, des «conditions d’élevage déplorables» et «non conformes aux exigences réglementaires».
«Herta, le (dé)goût des choses simples». En détournant le slogan publicitaire de la marque de charcuterie, L214 donne le ton. L’association diffuse des images choc, tournées au mois de juin dernier dans un élevage de porcs à Limoise, dans l’Allier. (Attention, les images peuvent heurter la sensibilité des personnes non averties)
Les éleveurs de la «Filière préférence» se sont engagés, affirme Herta dans ses publicités, à «faire évoluer les pratiques d’élevage». Pourtant, les images tournées par l’association montrent des cochons mutilés élevés en cage, dans la promiscuité et la saleté. «Herta nous ment», assure L214.
Par manque de place, les truies écrasent parfois leurs petits, qui étouffent sous le poids de leur mère. Dès la naissance, les porcelets se coincent les pattes dans des grillages métalliques, se blessent, et meurent parfois baignant dans leur sang, raconte L214 dans un communiqué. L'éleveur ramasserait des dizaines de porcelets morts, et tuerait ceux qu'il juge trop petits. Les images montrent également «un arsenal de produits médicamenteux, dont des antibiotiques périmés depuis dix ans».
NOUVELLE ENQUÊTE (1/2)
La filière Préférence de @Herta_France “vise à améliorer les conditions d’élevage”. Vraiment ?
Des truies qui écrasent leurs porcelets, des crânes fracassés... un cauchemar pour ces #animaux. #L214 porte plainte https://t.co/Ik04N0GLdc pic.twitter.com/cz8aVuqHPf— L214 éthique & animaux (@L214) December 3, 2020
L214 annonce donc porter plainte contre l’éleveur en question auprès du procureur de Moulins, mais également contre l’entreprise Herta, pour «tromperie du consommateur».
Interrogé ce matin sur France info, le directeur général d’Herta, Arnaud de Belloy, déclare : «Il y a un vrai besoin d'aider les éleveurs qui veulent franchement s'améliorer, il faut arrêter de les critiquer», mais assure prendre cette affaire «très sérieusement».