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Coronavirus : les tests salivaires désormais autorisés

Seuls les personnes présentant des symptômes pourront en bénéficier. [PASCAL GUYOT / AFP].

Dans un avis rendu public samedi 28 novembre, la Haute Autorité de santé (HAS) se dit favorable à l'utilisation du test de diagnostic EasyCov permettant de déceler la présence du SARS-CoV-2 en seulement quelques minutes par un recueil de salive. De quoi soulever un immense espoir dans la lutte contre l'épidémie de coronavirus, à tempérer cependant.

Dans son avis, la HAS, dont le rôle est, en France, d'évaluer l'intérêt médical des médicaments mais aussi des dispositifs médicaux, ne fait d'abord que confirmer une première recommandation qui avait été émise en septembre dernier. 

Par ailleurs, les tests salivaires, s'ils sont à présent autorisés, ne le sont que sous certaines conditions et pour un type de test bien déterminé. Ces tests ne pourront ainsi être utilisés que sur des personnes qui présentent des symptômes du coronavirus et uniquement s'il s'agit du test EasyCov dit «intégré», une innovation que l'on doit au CNRS et au CHU de Montpellier.

«La sensibilité du test EasyCov est satisfaisante pour les patients symptomatiques (84 %). En revanche, la spécificité, elle, ne l’est pas : avec 92 %, il est en dessous des performances minimales requises par la HAS», écrit l'institution dans son avis.

En médecine, la sensibilité d'un test permet de connaître la proportion de malades diagnostiqués par ce test. La spécificité, elle, correspond à la proportion de non malades diagnostiqués par ce test. En clair, en l'absence de symptômes, le risque de faux positifs, avec son risque d'examens invasifs inappropriés, ou de faux négatifs, avec un retard de prise en charge, demeure trop grand.

Par conséquent, la HAS est favorable l'utilisation et au remboursement du test salivaire EasyCov uniquement, dit-elle, «chez les patients symptomatiques pour lesquels le prélèvement nasopharyngé est impossible ou difficilement réalisable».

Aucune date de disponibilité communiquée

Concrètement, une personne qui présente de la fièvre, un fort mal de tête et des difficultés respiratoires pourrait donc prochainement avoir recours à ces tests qui seront pratiqués par des médecins ou des pharmaciens, même si aucune date effective de mise sur le marché n'a encore été annoncée.

Pour rappel, ces tests consistent à prélever de la salive avec une pipette. Une fois la salive récoltée, on la met dans une petite machine de la taille d'une boite à chaussure.

Au bout d'un processus de chauffe d'environ quarante minutes, la couleur change et indique un résultat positif ou négatif. Un gain de temps considérable, donc, et surtout une méthode nettement moins invasive comparé au désormais bien connu écouvillon dans le nez. 

Mais un dispositif utile seulement dans des circonstances précises sans être pour autant infaillible. En définitive, le test salivaire doit donc davantage être vu comme une première précaution, certes importante, mais venant s'ajouter aux tests PCR et aux tests antigéniques.

Dans son avis, la Haute Autorité de santé a d'ailleurs justement recommandé d'élargir l'utilisation des tests antigéniques. Si eux aussi concernent surtout les personnes avec des symptômes, ils pourront néanmoins à l'avenir être pratiqués sur des cas contacts sans symptômes. Cela dans le but d'être plus réactif face au virus.

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